Ce recueil de citations n’est pas exhaustif. Il a pour but de répertorier toutes les citations utilisées par Héritage Français depuis 2017.

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“Citer les pensées des autres, c'est regretter de ne pas les avoir trouvées soi-même.”

Sacha Guitry

  • ANGLES

    « Je ne fêterai pas votre révolution.

    On ne célèbre pas le vol, le viol, le crime.

    Mais je prendrai le deuil de vos pauvres victimes.

    Elles seules ont droit à ma vénération.

    Je ne fêterai pas l’espérance trahie

    Du peuple demandant l’arbitrage royal

    Jusqu’alors rendu juste, équitable et loyal

    Mais au nom d’une foi par votre orgueil haïe.

    Je ne célèbrerai pas votre intolérance.

    Ni vos sacrilèges, ni vos profanations.

    Ni les grands mots ronflants de vos proclamations

    Prônant la liberté dont vous priviez la France.

    (...)

    Je ne fêterai pas, non plus, la guillotine,

    Ce symbole attitré de la révolution.

    Ce moyen fraternel d’abreuver nos sillons,

    Comme vous le chantez d’un sang que moi j’estime.

    Je ne chanterai pas votre révolution.

    Elle a fait trop couler de sang, de pleurs, de larmes.

    De notre vieux royaume elle a rompu le charme

    Et fait perdre, au pays, sa noble vocation.

    Vous avez tout brûlé, chez nous, châteaux, chaumières

    Etables et clochers. Vous traîniez les enfers

    Pour faire du bocage un immense désert

    Sans une âme qui vive et sans pierre sur pierre…

    Vous n’aviez pas pensé que tout le sang versé

    Au terroir de l’amour serait semence vive.

    Il germe en attendant nos prochaines métives ;

    Il fleurira, demain, épi de liberté.

    La liberté de croire en un Dieu qui pardonne.

    En un ordre qui met, au sommet, le devoir

    Le courage et la foi. Qui veut que le pouvoir

    Ne dépende jamais du nombre et de la somme…

    Aujourd’hui nous pouvons vous juger à vos faits.

    Votre révolution a incendié notre terre.

    Elle a porté, partout, la misère et la guerre,

    Quand le monde n’a jamais plus désiré la paix…

    Je ne peux pas fêter votre révolution.

    On ne célèbre pas le vol, le viol, le crime.

    Je porterai le deuil de toutes ses victimes.

    Elles seules ont droit à ma vénération. »

    Pierre d’Angles

    AQUIN (d’) (saint)

    « Il est plus beau de transmettre aux autres ce qu'on a contemplé que de contempler seulement. »

    Saint Thomas D'Aquin

    AUBERT

    « Nous voulons que notre pays renoue avec son âme française, c'est-à-dire avec notre histoire. Autrement dit : vivre de notre identité. Nous croyons que la tradition n'est pas le passé mais ce qui ne meurt jamais...

    Nous ne sommes pas des conservateurs de musée, nous brûlons d'un ardent désir de vivre ici et maintenant de nos traditions millénaires. »

    Victor Aubert

    AUGUSTIN (saint)

    « Si la vertu est le chemin du bonheur, que peut être la vertu sinon amour souverain pour Dieu ? (...)

    La tempérance c'est l'amour de Dieu, se conservant intègre et incorruptible ; la force, c'est l'amour supportant facilement tout à cause de Dieu ; la justice, c'est l'amour ne servant que Dieu seul et par suite régissant avec droiture tout ce qui est soumis à l'homme ; la prudence, c'est l'amour discernant judicieusement ce qui peut nous aider à arriver à Dieu ou ce qui peut nous détourner de lui. »

    Saint Augustin

  • BALZAC

    « Le dandysme est une hérésie de la vie élégante (...), une affectation de la mode. En se faisant Dandy, un homme devient un homme de boudoir, un mannequin (...) ; mais un être pensant ? Jamais.

    L'homme qui ne voit que la mode dans la mode est un sot.

    La vie élégante n’exclut ni la pensée, ni la science ; elle les consacre. Elle ne doit pas apprendre seulement à jouir du temps, mais à l’employer dans un ordre d'idées extrêmement élevé. »

    Honoré de Balzac, Traité de la vie élégante

    « La religion catholique prise dans les œuvres humaines est la seule vraie, la seule bonne et belle puissance civilisatrice. »

    Honoré de Balzac

    BAINVILLE

    « On a remarqué que la plupart des autres maisons royales ou impériales de l’Europe avaient pour emblèmes des aigles, des lions, des léopards, toutes sortes d’animaux carnassiers.

    La maison de France avait choisi trois modestes fleurs. Saint Louis a été la pureté des lys. »

    Jacques Bainville, Heur et malheur des Français

    « Versailles est resté un lieu historique, non seulement pour nous, mais pour l'Europe entière. (...)

    Versailles symbolise une civilisation qui a été pendant de longues années la civilisation européenne, notre avance sur les autres pays étant considérable et notre prestige politique aidant à répandre notre langue et nos arts. »

    Jacques Bainville, Histoire de France

    BARRÈS

    « La Terre nous parle. C’est en elle que s’enracine la conscience collective : “Les ancêtres ne nous transmettent intégralement l’héritage accumulé de leurs âmes que par la permanence de l’action terrienne.”

    L’apologie de la Terre et des Morts, exalte l’attachement aux racines, à la famille, à l’armée et à la terre natale. »

    Maurice Barrès, La Terre et les Morts

    « Incapables d'aucune gaucherie, ni effrontées, ni trop modestes, les yeux remplis d'une âme merveilleuse ; j'admirais en elles la douceur, la courtoisie d'une vieille civilisation. »

    Maurice Barrès, Greco ou le secret de Tolède

    « Son culte est né avec la patrie envahie ; elle est l’incarnation de la résistance contre l’étranger (…)

    Chacun de nous peut personnifier en elle son idéal. Êtes-vous catholique ? C’est une martyre et sainte que l’Église vient de mettre sur les autels. Êtes-vous royaliste ? C’est l’héroïne qui a fait consacrer le fils de Saint Louis par le sacrement gallican de Reims (…) Pour les républicains, c’est l’enfant du peuple qui dépasse en magnanimité toutes les grandeurs établies…Enfin, les socialistes ne peuvent oublier qu’elle disait : " j’ai été envoyée pour la consolation des pauvres et des malheureux ".

    Ainsi, tous les partis peuvent se réclamer de Jeanne d’Arc. Mais, elle les dépasse tous. Nul ne peut la confisquer. »

    Maurice Barrès

    BÉGOUËN

    « Mourir jeune à 20 ans, très beau, très fier, très brave,

    D'un coup d'épée au cœur ou d'une balle au front,

    Et sans aucun regret, briser d'un coup l'entrave,

    Qui nous attache au sol ou d'autres blanchiront

    Ne pas connaître les rides de la vieillesse,

    L'esprit qui s'alourdit, le cœur qui devient froid,

    Et quand la mort paraît, sans troubles et sans effrois,

    La baiser en riant ainsi qu'une maîtresse.

    Tomber en plein élan, tomber en pleine ivresse,

    La joie dans le cœur et l'éclair dans les yeux,

    Avoir goûter à tout ce qui peut rendre heureux,

    Et ne rien regretter emportant sa jeunesse,

    Des bonheurs terrestres, ceux-là n'ont rien quitté,

    Qui ont fui les regards et la jeunesse en femme,

    Et qui meurt jeune ayant quelques bonheurs à l'âme,

    Se voit dans le ciel bleu, durant l'Éternité. »

    Marcel Bégouën

    BEKETCH (de)

    « Fils d’un immigré mort pour la France, Français par le sang reçu et par le sang versé, je n’ai que mépris pour les profiteurs arrogants qui, mis au monde, nourris, éduqués par la France, tiennent pour une humiliation de devoir demander la nationalité française.

    Cette nationalité, mon père l’a acquittée de sa vie.

    Je l’ai, moi, échangée contre mes joies d’enfant en devenant orphelin, c’est-à-dire adulte, à l’âge de sept ans.

    Ce baptême de sang a fait de moi le compatriote de Vercingétorix, de Villon, de Rabelais, d’Ambroise Paré, de Perrault, de Bayard et de du Guesclin, de Pasteur, de jules Verne, de la Petite Thérèse, de Maurras, de Mermoz, de Berlioz.

    Et de nos rois.

    La Loi républicaine peut me contraindre à être le concitoyen des Français de papier qui ne se baissent même pas pour ramasser une faveur pour laquelle, naguère, on mourait.

    Elle n’en fera jamais mes compatriotes."

    Serge de Beketch

    « Si l’héroïsme consiste, comme on nous l’enseigne à longueur de célébrations, de commémorations, de repentances et d’émissions de propagande, à prendre les armes au besoin contre un régime pourtant légal, alors n’écartons plus, a priori, la possibilité pour nous Français de souche d’être chez nous, pour la sauvegarde des nôtres, des héros. »

    Serge de Beketch

    BERNANOS

    « Qu'importe ma vie ! Je veux seulement qu'elle reste jusqu'au bout fidèle à l'enfant que je fus. »

    Georges Bernanos, Les Grands cimetières sous la lune

    « Affaiblissement d’un peuple ou d’une civilisation résultant de causes endogènes, et tendant à lui faire perdre son identité et sa créativité.

    Les causes de la décadence sont presque partout les mêmes dans l’histoire : individualisme et hédonisme excessifs, amollissement des mœurs, égoïsme social, dévirilisation, mépris des valeurs héroïques, intellectualisation des élites, déclin de l’éducation populaire, détournement ou abandon de la spiritualité et du sacré, etc.

    D’autres causes sont fréquentes : modification du substrat ethnique, dégénérescence des aristocraties naturelles, perte de la mémoire historique, oubli des valeurs fondatrices.

    La décadence survient lorsque le souci du maintien dans l’histoire de la communauté-du-peuple s’estompe, lorsque les liens communautaires de solidarité et de lignage s’affaiblissent.

    Pour résumer, on peut dire que la décadence voit des symptômes apparemment contraires se conjuguer : l’excessive intellectualisation des élites, de plus en plus coupées du réel, et la primitivisation du peuple. Panem et circenses

    L’Europe connaît aujourd’hui une telle situation. La plupart du temps, la décadence est mal perçue comme telle et refusée par ses contemporains.

    Ceux qui la dénoncent sont assimilés à des prophètes de malheur.

    Les époques de décadence se parent souvent du masque de la renaissance. Ces attitudes sont des comportements de conjuration du réel, d’occultation des symptômes dans le but de rassurer.

    Aucune décadence ne doit être considérée comme irréversible. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    « Une civilisation ne s'écroule pas comme un édifice ; et on dirait beaucoup plus exactement qu'elle se vide peu à peu de sa substance, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que l'écorce. On pourrait dire plus exactement encore qu'une civilisation disparaît avec l'espèce d'homme, le type d'humanité, sorti d'elle.

    L'homme de notre civilisation de la civilisation française - qui fut l'expression la plus vive et la plus nuancée, la plus hellénique, de la civilisation européenne, a disparu pratiquement de la scène de l'Histoire… »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    « La civilisation de la quantité opposée à celle de la qualité.

    Les imbéciles y dominent donc par le nombre, ils sont le nombre […]. Un monde dominé par la force est un monde abominable, mais le nombre dominé par le nombre est ignoble.

    La force fait tôt ou tard surgir des révoltés, elle engendre l’esprit de révolte, elle fait des héros et des martyrs. La tyrannie abjecte du nombre est une infection lente qui n’a jamais provoqué de fièvre. Le nombre crée une société à son image, une société d’êtres non pas égaux mais pareils, seulement reconnaissables à leurs empreintes digitales. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    « La chevalerie a fleuri sur l’égoïsme, la férocité, le désespoir du monde. L’honneur chevaleresque c'est-à-dire le renversement des valeurs du monde, le mépris de l’argent, l’exaltation de la pauvreté, la force ne tirant sa dignité que du service rendu aux faibles, la force devenue servante, a été consacré une fois pour toute. »

    Georges Bernanos, Lettre aux anglais

    « Je n’ai absolument pas le droit de me dérober.

    Envers soi-même comme envers Dieu, comme envers ceux que Dieu nous désigne, il n’y a pas d’autres positions sûres que celle d’une franchise hardie, presque désespérée. »

    Georges Bernanos, « Lettre à Jacques Maritain »

    « Il nous reste les valeurs spirituelles françaises, comme une poignée de cendres dans la main.

    En soufflant dessus, on fera peut-être rougir une braise encore chaude, et si petite que soit la flamme, pourquoi n'embraserait-elle pas de nouveau la terre ? »

    Georges Bernanos

    « Le règne de l'Argent, c'est le règne des Vieux. Dans un monde livré à la dictature du Profit, tout homme capable de préférer l'honneur à l'argent est nécessairement réduit à l'impuissance. C'est la condamnation de l'esprit de jeunesse. La jeunesse du monde n'a le choix qu'entre deux solutions extrêmes : l'abdication ou la révolution. »

    Georges Bernanos

    « On croit qu'il est facile d'espérer. Mais n'espèrent que ceux qui ont eu le courage de désespérer des illusions et des mensonges où ils trouvaient une sécurité qu'ils prennent faussement pour de l'espérance. L'espérance est un risque à courir, c'est même le risque des risques.

    L'espérance est la plus grande et la plus difficile victoire qu'un homme puisse remporter sur son âme. On ne va jusqu'à l'espérance qu'à travers la vérité, au prix de grands efforts. Pour rencontrer l'espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu'au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore. »

    Georges Bernanos

    « Qui ne voudrait avoir la force de courir cette formidable aventure ? Car la sainteté est une aventure, elle est même la seule aventure ».

    Georges Bernanos

    « Il serait donc absurde de prétendre libérer ce monde par une révolution économique. L’organisation économique du monde est admirablement logique et cohérente, dès qu’on raisonne en économiste, c’est-à-dire sans tenir compte des valeurs morales impossibles à chiffrer.

    Pour venir à bout du système il faudrait une révolution spirituelle analogue à celle d’il y a deux mille ans, je veux dire une nouvelle explosion du Christianisme, proportionnée à la résistance d’un type de civilisation beaucoup plus grossier, plus sommaire, mais, par conséquent, beaucoup plus solide et plus compact que l’autre. Cette révolution est-elle encore possible, je l’ignore.

    Faire exploser l’Evangile dans un monde saturé d’idées chrétiennes amoindries, déformées, dégradées, rajustées à la mesure des médiocres — ou parfois même détournées de leur sens, « devenues folles » comme disait jadis Chesterton —cela ne se peut que par un miracle. Ce miracle nous sera-t-il donné ? N’en sommes-nous pas devenus trop indignes ? Réussirons-nous là où saint François d’Assise a échoué ? »

    Georges Bernanos

    « Je suis un homme de l'ancienne France. C'est à dire de la France car mille ans d'histoire ne sauraient être effacés par cent cinquante ans de tâtonnements malheureux ; l'ancienne France est toute entière dans la France d'aujourd'hui et qui veut l'y voir l'y voit. Moi je la vois. »

    Georges Bernanos

    « Il n’y a qu’un moyen de servir réellement la France, c’est de l’aimer. Et il n’y a qu’un moyen de l’aimer, c’est de la comprendre, je veux dire de chercher à la comprendre, car c’est en vertu de cette volonté et de l’effort qu’elle exige que vous vous trouverez associés à son aventure millénaire, à l’immense déroulement de son histoire, l’histoire d’un peuple dont le génie tendre, lucide et douloureux est le génie de la sympathie. »

    Georges Bernanos

    « Je pense depuis longtemps que si un jour les méthodes de destruction de plus en plus efficaces finissent par rayer notre espèce de la planète, ce ne sera pas la cruauté qui sera la cause de notre extinction, et moins encore, bien entendu, l'indignation qu'éveille la cruauté, ni même les représailles et la vengeance qu'elle s'attire… mais la docilité, l'absence de responsabilité de l'homme moderne, son acceptation vile et servile du moindre décret public.

    Les horreurs auxquelles nous avons assisté, les horreurs encore plus abominables auxquelles nous allons maintenant assister, ne signalent pas que les rebelles, les insubordonnés, les réfractaires sont de plus en plus nombreux dans le monde, mais plutôt qu'il y a de plus en plus d'hommes obéissants et dociles. »

    Georges Bernanos

    BIGEARD

    « Dès qu'on vous donne un but, une raison d'agir, les choses deviennent beaucoup plus faciles et acceptables. J'ai l'impression que c'est ce qui manque dans la vie de tant de jeunes aujourd’hui : avoir un but, un idéal. »

    Marcel Bigeard

    BLANC de SAINT-BONNET

    « Vous cherchez toutes les causes qui ruinent corps et âme la France ; ne trouverez-vous point que la première est dans la perte de la Foi ! Vous chercherez tous les moyens de réduire la misère ; ne trouverez-vous point que le premier est d’augmenter la vertu !

    Par quel chemin verra-t-on, en France, revenir l’esprit à la place de la chair, l’humilité à la place du luxe, le champ à la place de la banque, enfin le capital à la place du paupérisme ? Par un chemin que Dieu tient en réserve s’il veut encore sauver la Nation qui l’oublie... »

    Antoine Blanc de Saint-Bonnet, De la douleur

    « Le mal est religieux, la révolution est religieuse, le remède est religieux, nous ne guérirons que religieusement. »

    Antoine Blanc de Saint-Bonnet, La Restauration française.

    BLOT

    « Le héros se caractérise par son courage exceptionnel mais aussi par son amour pour une cause plus grande que lui, sa famille, sa patrie ou son dieu. L’alliance de l’héroïsme et du christianisme donne la chevalerie. »

    Ivan Blot

    BLOY

    « Combien en faudra-t-il encore de ces reniements, pour que se décide enfin à chanter le "Coq" de France ? Car c’est la France qui est désignée par le Texte Saint. La France dont le Paraclet a besoin ; la France où il se promène comme dans son jardin, et qui est la Figure la plus expressive du Royaume des cieux ; la France réservée, quand même, et toujours aimée par-dessus les autres nations, précisément parce qu’elle paraît être la plus déchue, et que l’Esprit vagabond ne résiste pas aux prostituées ! »

    Léon Bloy, La Femme pauvre

    « Où était l'âme de la France dont le corps gisait à la façon des cadavres et qu'on croyait morte quand elle n'était qu'endormie ?

    L'âme de France était à Domrémy et se nommait Jeanne d'Arc. »

    Léon Bloy, Jeanne d'Arc et l'Allemagne

    « Le mal est plus universel et paraît plus grand, à cette heure, qu’il ne fut jamais, parce que, jamais encore, la civilisation n’avait pendu si près de terre, les âmes n’avaient été si avilies, ni le bras des maîtres si débile. Il va devenir plus grand encore.

    La République des Vaincus n’a pas mis bas toute sa ventrée de malédiction. »

    Léon Bloy, Le Désespéré

    « Plus que jamais, il fut un désespéré, mais un de ces désespérés sublimes qui jettent leur cœur dans le ciel, comme un naufragé lancerait toute sa fortune dans l’océan pour ne pas sombrer tout à fait, avant d’avoir au moins entrevu le rivage. »

    Léon Bloy, Le Désespéré

    « Au fait, que diable voulez-vous que puisse rêver, aujourd’hui, un adolescent que les disciplines modernes exaspèrent et que l’abjection commerciale fait vomir ?

    Les croisades ne sont plus, ni les nobles aventures lointaines d’aucune sorte. Le globe entier est devenu raisonnable et on est assuré de rencontrer un excrément anglais à toutes les intersections de l’infini. Il ne reste plus que l’Art. »

    Léon Bloy

    « Aussi longtemps que subsistera la race douloureuse des enfants d’Adam, il y aura des hommes affamés de Beau et d’Infini, comme on est affamé de pain. Ils seront en petit nombre, c’est bien possible. On les persécutera, c’est infiniment probable. (...) Mais, quand même, ils subsisteront pour désespérer leurs bourreaux et, comme la nature est indestructible et inviolable, il pourrait très-bien arriver qu’un jour, — par l’occasion de quelque surprenant baiser du soleil ou l’influence climatérique d’un astre inconnu, — une exceptionnelle portée de ces vagabonds, inondant la terre, submergeât à jamais, dans des ondes de ravissement, cette avortonne société de sages fripouilles qui pensaient avoir exterminé l’aristocratie du genre humain ! »

    Léon Bloy

    « Un homme couvert de crimes est toujours intéressant. C'est une cible pour la miséricorde.»

    Léon Bloy

    BONETTI

    « Le monde entier disait : la France est en danger ;

    Les barbares demain, camperont dans ses plaines.

    Alors, cet homme que nous nommions “l’étranger”

    Issu des monts latins ou des rives hellènes

    Ou des bords d’outre-mer, s’étant pris à songer

    Au sort qui menaçait les libertés humaines,

    Vint à nous, et, s’offrant d’un cœur libre et léger,

    Dans nos rangs s’élança sur les hordes germaines.

    Quatre ans, il a peiné, saigné, souffert.

    Et puis un soir, il est tombé dans cet enfer…

    Qui sait si l’inconnu qui dort sous l’arche immense,

    Mêlant sa gloire épique aux orgueils du passé,

    N’est pas cet étranger devenu fils de France,

    Non par le sang reçu mais par le sang versé ? »

    Pascal Bonetti, « Le volontaire étranger »

    BOULENGER

    « Alors la Dame du Lac prit Lancelot par la main et l’emmena dans sa chambre ; et là, après l’avoir fait asseoir, elle lui dit :

    — Les premiers chevaliers ne le furent point à cause de leur naissance, car tous nous descendons de même père et de même mère. Mais quand Envie et Convoitise commencèrent de grandir dans le monde, alors les faibles établirent au-dessus d’eux des défenseurs pour maintenir le droit et les protéger.

    À cet office, on choisit les grands, les forts, les beaux, les loyaux, les hardis, les preux. (...) On demandait aux chevaliers d’être débonnaires sauf envers les félons, pitoyables pour les souffreteux, prêts à secourir les besogneux et à confondre les voleurs et les meurtriers, bons juges sans amour ni haine. Et ils devaient protéger Sainte Église et celui qui tend la joue gauche à qui lui a frappé la droite. »

    Jacques Boulenger, Les Romans de la table ronde, « Les enfances de Lancelot »

    « — Ha ! beau Fils de Roi, désirez-vous tant être chevalier ?

    — Certes, Dame ! c’est la chose du monde à laquelle j’aspire le plus.

    — Si vous saviez quels grands devoirs impose la chevalerie, vous ne l’oseriez souhaiter.

    — Et pourquoi, Dame ? Surpassent-ils donc le cœur et la force d’un homme ?

    — Oui, quelquefois : Notre Sire Dieu a fait les uns plus vaillants que les autres, plus preux et plus courtois.

    — Dame, il serait bien timide celui qui n’oserait recevoir la chevalerie. Car chacun, s’il ne peut avoir les vertus du corps, peut du moins posséder celles du cœur. Les premières, comme la grandeur, la force, la beauté, l’homme les apporte en sortant du ventre de sa mère. Mais la courtoisie, la sagesse, la débonnaireté, la loyauté, la prouesse, la générosité, la hardiesse, c’est la paresse qui empêche qu’on ne les possède, car elles dépendent de la volonté. Et je vous ai souvent oui dire que c’est le cœur qui fait un prud’homme.

    Alors la Dame du Lac prit Lancelot par la main et l’emmena dans sa chambre ; et là, après l’avoir fait asseoir, elle lui dit :

    — Les premiers chevaliers ne le furent point à cause de leur naissance, car tous nous descendons de même père et de même mère. Mais quand Envie et Convoitise commencèrent de grandir dans le monde, alors les faibles établirent au-dessus d’eux des défenseurs pour maintenir le droit et les protéger.

    "À cet office, on choisit les grands, les forts, les beaux, les loyaux, les hardis, les preux. Et nul, en ce temps-là, n’eût été si osé que de monter à cheval avant d’avoir reçu la chevalerie. Mais elle n’était pas donnée pour le plaisir. On demandait aux chevaliers d’être débonnaires sauf envers les félons, pitoyables pour les souffreteux, prêts à secourir les besogneux et à confondre les voleurs et les meurtriers, bons juges sans amour ni haine. Et ils devaient protéger Sainte Église et celui qui tend la joue gauche à qui lui a frappé la droite". »

    Jacques Boulanger, La Dame du Lac à Lancelot dans « Les Enfances de Lancelot »

    BOUBON ALPHONSE (de)

    « Dans un monde bouleversé et inquiet qui ne sait à quoi se raccrocher, sainte Jeanne d'Arc demeure l'incarnation d'une permanence : la permanence de la tradition française. »

    Alphonse de Bourbon

    « L'enfant est la promesse de notre avenir, et lui prêter toute l'attention requise suppose une prise de conscience quant à la survie de notre société aujourd'hui vieillissante où la chute de la natalité empêche le renouvellement des générations. »

    Alphonse de Bourbon

    BOURBON LOUIS (de)

    « Il faut savoir s'engager dans nos vies professionnelles et familiales. La société ne se réformera que si nous savons, les uns et les autres, prendre nos responsabilités et, pour les chrétiens, être fidèles aux promesses de notre baptême. »

    Louis de Bourbon

    « L’histoire, heureusement, comme une bonne fée veillant sur la France, est là pour nous faire souvenir qu’il n’y a pas à désespérer.

    Les situations les plus catastrophiques trouvent toujours un dénouement.

    Le sursaut vient chaque fois d’un retour aux sources, en cherchant à retrouver les fondements de ce qui fait notre cher et vieux pays plus que millénaire. »

    Louis de Bourbon

    « [Jeanne d’Arc] est une des héroïnes les plus authentiques de l’histoire de France, puisqu’elle associe à sa sainteté l’affirmation de ce qui représente le mieux le devenir d’un peuple, sa volonté de liberté et du bien commun. »

    Louis de Bourbon

    « Lorsque Jeanne d’Arc élève son étendard au ciel bleu, la France sait dans quelle direction diriger ses voix et ses prières. »

    Louis de Bourbon

    « Heureusement, la Fille aînée de l’Église n’est pas seule. La Providence s’est manifestée avec une force inhabituelle au cours de l’histoire de notre nation, depuis le baptême et le couronnement de Clovis, la sainteté de Louis IX, l’onction du sacre, l’ardente volonté de Louis XIII de consacrer la France à Notre-Dame de l’Assomption.

    Avec Jeanne d’Arc, le destin élira une personne humble, pour que la France puisse tenir ses promesses de fidélité. Une paysanne, sans expérience militaire ou politique, pour réaliser un double exploit inexplicable : chasser les ennemis du royaume en redonnant à tous les Français la dignité perdue et la foi. »

    Louis de Bourbon

    « Le premier reproche à adresser à la Révolution et à la République naissante est d’avoir inversé le sens des mots.

    La Liberté a supprimé les libertés ; la société ancienne reposant sur les solidarités a été peu à peu sacrifiée à tous les égoïsmes et à l’individualisme alors même qu’étaient prônées l’égalité et la fraternité.

    Deux siècles après Louis XVI, la société n’a jamais été aussi éclatée. Elle est à reconstruire ! »

    Louis de Bourbon

    BUISSON

    « Contre la mondialisation, quintessence du non-lieu, qui pousse à la déterritorialisation et au délestage des attaches symboliques, le peuple des laissés-pour-compte plébiscite le lieu comme première composante du lien.

    Le village coutumier contre le village planétaire. Le village comme capital social et culturel protecteur à l’heure où l’État ne protège plus.

    Être, c’est habiter. Comprendre que personne n’échappe totalement à la marque des origines, à l’imprégnation de l’enfance et à la contagion des paysages. »

    Patrick Buisson, La Cause du peuple

    BURKE

    « S’il est une chose certaine, c’est que dans notre monde européen les mœurs et la civilisation, et toutes les bonnes choses qui tiennent à elles, dépendent depuis des siècles de deux principes et résultent de leur combinaison : je veux dire l’esprit de noblesse et l’esprit de religion. »

    Edmund Burke, Réflexions sur la Révolution en France

    « Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien. »

    Edmund Burke

  • CAMUS

    « Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appelé significativement la passion de Louis XVI.

    Certes, c’est un répugnant scandale d’avoir présenté, comme un grand moment de notre histoire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet échafaud ne marque pas un sommet, il s’en faut. (...)

    Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes.

    Les révolutionnaires peuvent se réclamer de l’Evangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé. (...)

    Louis XVI semble avoir, parfois, douté de son droit divin, quoiqu’il ait refusé systématiquement tous les projets de loi qui portaient atteinte à sa foi. Mais à partir du moment où il soupçonne ou connaît son sort, il semble s’identifier, son langage le montre, à sa mission divine, pour qu’il soit bien dit que l’attentat contre sa personne vise le Roi-Christ, l’incarnation divine, et non la chair effrayée de l’homme. Son livre de chevet, au Temple, est l’Imitation de Jésus-Christ.

    La douceur, la perfection que cet homme, de sensibilité pourtant moyenne, apporte à ses derniers moments, ses remarques indifférentes sur tout ce qui est du monde extérieur (...) tout cela laisse imaginer que ce n’est pas Capet qui meurt mais Louis de droit divin, et avec lui, d’une certaine manière, la Chrétienté temporelle.

    Pour mieux affirmer encore ce lien sacré, son confesseur le soutient dans sa défaillance, en lui rappelant sa "ressemblance" avec le Dieu de douleur. Et Louis XVI alors se reprend, en reprenant le langage de ce Dieu : " Je boirai, dit-il, le calice jusqu’à la lie ". Puis il se laisse aller, frémissant, aux mains ignobles du bourreau. »

    Albert Camus, L'Homme révolté

     

    CATHELINEAU (de)

    « La France se relèvera par les jeunes. Les former, leur donner de nobles exemples. Rayonner. Ressusciter les valeurs françaises.... Il faut entraîner la jeunesse à accepter librement une vie dure pour la France. Il faut cultiver le sens français... « 

    Capitaine Gérard de Cathelineau

    « Nous voulons être des chefs, c'est-à-dire avant tout des exemples. »

    Capitaine Gérard de Cathelineau

     

    CÉSAR

    « La tradition des Gaulois, quel que soit l'agresseur, c'est de se battre jusqu'au bout, et de ne jamais demander la paix. »

    Jules César, La Guerre des Gaules

     

    CHANSON DE ROLAND

    « L'Archevêque alors leur dit sa façon de penser :

    " Pas de lâche pensée, seigneurs barons.

    Au nom de Dieu, ne fuyez pas.

    De crainte que les gens de cœur ne chantent contre nous de mauvaises chansons,

    Il vaut mieux mourir en combattant.

    Or il est très certain que nous allons mourir ;

    Oui, après ce jour nous ne serons plus vivants.

    Mais il est une chose dont je puis vous être garant :

    C'est que le saint Paradis vous sera ouvert ;

    Demain vous y serez assis tout près des Saints. "

     

    A ces mots, les Francs redeviennent gaillards et fiers.

    Ils éperonnent en avant sur leurs rapides destriers,

    Et tous de crier : " Montjoie ! Montjoie ! ". »

     La Chanson de Roland

     

    « Roland a porté le cor à ses lèvres. Il l’embouche bien et sonne à pleins poumons. Les montagnes sont hautes et le son se prolonge dans le lointain. À plus de trente lieues, on en perçoit l’écho. Charles l’entend et toute son armée aussi. [...]

    Le comte Roland haletant à grand-peine souffre terriblement en sonnant du cor. Son sang clair jaillit hors de sa bouche et ses tempes en éclatent. La portée de son cor est très grande et Charles le perçoit, lui qui est en train de franchir les défilés. »

    La Chanson de Roland

     

    CHARETTE DE LA CONTRIE

    « Notre Patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre Patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi…

    Mais leur Patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce pas ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds…

    Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur… »

    François Athanase Charette de La Contrie

     

    CHARLIER (André)

    « Le plus grand honneur qu'on puisse faire à la jeunesse, c'est de lui dire qu'elle est vouée à la pureté et à la grandeur. »

    André Charlier

     

    CHARLIER (Henri)

    « Il est nécessaire de perdre l'illusion que la vérité peut se communiquer fructueusement, sans cette splendeur qui est d'une nature avec elle et qui est appelée la beauté. »

    Henri Charlier, L'Art et la Pensée

     

     

    CHESTERTON

    « La chrétienté a subi un certain nombre de bouleversements dont le christianisme est mort chaque fois.

    Il est mort et s'est relevé de chacune de ses morts, car son Dieu sait comment on sort du tombeau. »

    Gilbert Keith Chesterton, L’Homme éternel

     

    « Tolstoï se contentait de faire l'éloge du paysan ; elle était une paysanne. Nietzsche se contentait de faire l'éloge du guerrier ; elle était une guerrière. Elle les a battues tous deux sur le terrain de leurs idéaux antagonistes ; elle était plus noble que l'un, plus violente que l'autre. Et cette femme parfaitement pragmatique a accompli quelque chose, tandis que ces spéculateurs extravagants ne font rien.

    Il est impossible que ne viennent pas à l'esprit que Jeanne, avec sa foi, gardait peut-être un secret d'unité morale et d'utilité que l'on a perdu. »

    Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie

     

    « J’ai toujours soutenu que les hommes étaient naturellement des récidivistes ; que la vertu humaine tendait, de par sa nature, à se rouiller ou à pourrir ; j’ai toujours dit que les êtres humains comme tels deviennent mauvais, surtout les heureux, les orgueilleux et les prospères.

    Cette révolution éternelle, cette suspicion maintenue à travers les siècles, vous l’appelez (en vague moderne) la doctrine du progrès. Si vous étiez philosophe, vous l’appelleriez, comme je le fais, la doctrine du péché originel. Vous pouvez l’appeler progrès cosmique autant que vous voudrez ; je l’appelle par ce qu’elle est : la Chute. »

    Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie

     

     

    CHOUAN DES VILLES (le)

    « Le réarmement civilisationnel passe par une réappropriation des codes vestimentaires. (...) Faisons de notre habit un signe de contradiction. »

    Le Chouan des villes, L'Homme classique

     

    « Le vestiaire masculin n’a pas échappé à la hargne des déconstructeurs, véritables entrepreneurs de démolition. Les règles et les usages traditionnels ont été jetés à la poubelle. Les nouvelles manières n’obéissent qu’à une exigence, celle du confort. Cool… Chacun s’habille comme il l’entend. Le laisser-aller est général. L’élégance et la dignité n’ont plus cours.

    Parmi les avachis, l’homme classique fait figure d’exception. Son idéal, c’est celui de l’honnête homme, pour qui la correction vestimentaire est, pour citer Chanel, « la traduction extérieure d’une honnêteté morale, d’une authenticité des sentiments ». L’homme classique est debout. Il se tient droit. (...)

    Le réarmement civilisationnel passe par une réappropriation des codes vestimentaires. Manifestons visiblement notre refus du monde tel qu’il va… ou ne va pas. Faisons de notre habit un signe de contradiction. »

    Le Chouan des villes, L'Homme classique

     

    « L’élégance, c’est une attitude, un maintien. Elle n’exclut pas la nonchalance – bien au contraire -, mais elle ne peut pas se passer de dignité.

    L’un des principaux reproches que je fais à mes contemporains, c’est de s’habiller sans dignité. Maintenant, s’il me fallait retenir un adjectif parmi ceux que vous citez, ce serait « classique ». Classique, oui. Et de façon décomplexée ! Sans ironie et sans second degré.

    On apprend les codes, on se les approprie peu à peu, et après – mais après seulement – on peut se permettre de "twister". Enfin, un peu. »

    Le Chouan des villes

     

    « Un homme élégant possède en profondeur le support qui affleure à la surface. L’attirance spéciale qu’il suscite naît d’un mystérieux accord entre le dehors et le dedans.

    Point d’élégance sans personnalité unifiée. »

    Le Chouan des villes

     

    « Parce qu’elle a fait du corps un dieu, notre société ignore l’élégance. (...)

    Pour l’homme élégant (janséniste par un certain côté), le vêtement ressemble à un cache-misère. Pour l’homme contemporain, il est un montre-corps. D’un côté, la prédominance de l’esprit ; de l’autre, celle de la matière.

    La décence suppose la supériorité du groupe sur l’individu. (...) La multiplication des pratiques individuelles a brisé le lien social. Je regarde l’autre comme une bête curieuse. Je m’interroge sur ses motivations. Je me désespère de son apparence. Son sans-gêne m’agresse.

    Sans décence, point d’élégance. »

    Le Chouan des villes

     

     

    CHRÉTIEN DE TROYES

    « Qui aux dames ne porte honneur c’est qu’il n’a point d’honneur au cœur. »

    Chrétien de Troyes

     

    CLAIRVAUX (de) (saint)

    « Quelle gloire pour ceux qui reviennent victorieux du combat, mais quel bonheur pour ceux qui y trouvent le martyre !

    Réjouissez-vous, généreux athlètes, si vous survivez à votre victoire dans le Seigneur, mais que votre joie et votre allégresse soient doubles si la mort vous unit à lui : sans doute votre vie est utile et votre victoire glorieuse ; mais c’est avec raison qu’on leur préfère une sainte mort ; car s’il est vrai que ceux qui meurent dans le Seigneur sont bienheureux, combien plus heureux encore sont ceux qui meurent pour le Seigneur ? »

    Saint Bernard de Clairvaux, Éloge de la nouvelle chevalerie

     

    « Repoussez donc sans crainte ces nations qui ne respirent que la guerre, taillez en pièces ceux qui jettent la terreur parmi nous, massacrez loin des murs de la cité du Seigneur, tous ces hommes qui commettent l’iniquité et qui brûlent du désir de s’emparer des inestimables trésors du peuple chrétien qui reposent dans les murs de Jérusalem, de profaner nos saints mystères et de se rendre maîtres du sanctuaire de Dieu.

    Que la doublé épée des chrétiens soit tirée sur la tête de nos ennemis, pour détruire tout ce qui s’élève contre la science de Dieu, c’est-à-dire contre la foi des chrétiens, afin que les infidèles ne puissent dire un jour : Où donc est leur Dieu ? »

    Saint Bernard de Clairvaux, Éloge de la nouvelle chevalerie

     

    « Le soldat qui revêt en même temps son âme de la cuirasse de la foi et son corps d’une cuirasse de fer, ne peut point ne pas être intrépide et en sécurité parfaite ; car, sous sa double armure, il ne craint ni homme ni diable. Loin de redouter la mort, il la désire.

    Que peut-il craindre, en effet, soit qu’il vive, soit qu’il meure, puisque Jésus-Christ seul est sa vie et que, pour lui, la mort est un gain ? Sa vie, il la vit avec confiance et de bon cœur pour le Christ, mais ce qu’il préférerait, c’est d’être dégagé des liens du corps et d’être avec le Christ ; voilà ce qui lui semble meilleur.

    Marchez donc au combat, en pleine sécurité, et chargez les ennemis de la croix de Jésus-Christ avec courage et intrépidité, puisque vous savez bien que ni la mort, ni la vie ne pourront vous séparer de l’amour de Dieu qui est fondé sur les complaisances qu’il prend en Jésus-Christ, et rappelez-vous ces paroles de l’Apôtre, au milieu des périls : " Soit que nous vivions ou que nous mourions, nous appartenons au Seigneur ". »

    Saint Bernard de Clairvaux, Éloge de la nouvelle chevalerie

     

    CLAUDEL

    « Tel était le malheureux enfant qui, le 25 décembre 1886, se rendit à Notre-Dame de Paris pour y suivre les offices de Noël.

    Je commençais alors à écrire et il me semblait que dans les cérémonies catholiques, considérées avec un dilettantisme supérieur, je trouverai un excitant approprié et la matière de quelques exercices décadents. C'est dans ces dispositions que, coudoyé et bousculé par la foule, j'assistai, avec un plaisir médiocre, à la grand-messe.

    Puis, n'ayant rien de mieux à faire, je revins aux vêpres. Les enfants de la maîtrise en robes blanches et les élèves du petit séminaire de saint Nicolas du Chardonnet qui les assistaient, étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être la Magnificat.

    J'étais moi-même debout dans la foule, près du second pilier à l'entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c'est alors que se produisit l'événement qui domine toute ma vie. En un instant mon cœur fut touché et je crus.

    Je crus, d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être, d'une conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. »

    Paul Claudel, Œuvres en prose, 1913.

     

    « Ne croyez pas ceux qui vous disent que la jeunesse est faite pour s’amuser. La jeunesse n’est point faite pour le plaisir : elle est faite pour l’héroïsme.

    C’est vrai, il faut de l’héroïsme à un jeune homme pour résister aux tentations qui l’entourent, pour croire tout seul à une doctrine méprisée, pour oser faire face sans reculer d’un pouce à l’argument, au blasphème, à la raillerie qui remplissent les livres, les rues et les journaux, pour résister à sa famille et à ses amis, pour être seul contre tous, pour être fidèle contre tous. Mais « prenez courage, j’ai vaincu le monde ».

    Ne croyez pas que vous serez au contraire merveilleusement augmenté. C’est pour la vertu que l’on est un homme. La chasteté vous rendra vigoureux, prompt, alerte, pénétrant, clair comme un coup de trompette et tout splendide comme le soleil du matin. La vie vous paraîtra pleine de saveur et de sérieux, le monde de sens et de beauté. »

    Paul Claudel, « Lettre à Jacques Rivière »

     

    « Tel était le malheureux enfant qui, le 25 décembre 1886, se rendit à Notre-Dame de Paris pour y suivre les offices de Noël. Je commençais alors à écrire et il me semblait que dans les cérémonies catholiques, considérées avec un dilettantisme supérieur, je trouverais un excitant approprié et la matière de quelques exercices décadents. C'est dans ces dispositions que, coudoyé et bousculé par la foule, j'assistai, avec un plaisir médiocre, à la grand'messe. Puis, n'ayant rien de mieux à faire, je revins aux vêpres. Les enfants de la maîtrise en robes blanches et les élèves du petit séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet qui les assistaient, étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. J'étais moi-même debout dans la foule, près du second pilier à l'entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c'est alors que se produisit l'événement qui domine toute ma vie.

    En un instant mon cœur fut touché et je crus. Je crus, d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être, d'une conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J'avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l'innocence, de l'éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable. »

    Paul Claudel

     

     

    COCHIN

    « Nous voulons reconstruire, et la préface nécessaire à toute reconstruction, c'est d'éliminer l'individualisme destructeur - destructeur de la famille, dont il brise ou relâche les liens, destructeur du travail, à l'encontre duquel il proclame le droit à la paresse, destructeur de la Patrie, dont il ébranle la cohésion quand il n'en dissout pas l'unité. »

    Auguste Cochin, La Révolution et la libre-pensée

     

    CONFLAND

    « L’élégance est un parfum sans flagrance qui imprègne des pieds à la tête qui la possède, femme ou homme.

    Elle s’apprend en partie et se cultive sur tel point, mais l’élégance complète est seulement innée.

    Elle conjugue l’élégance du corps, qui se mesure au port de tête, à la démarche, à la gestuelle plaisante et sans affectation, avec l’élégance du savoir être où se retrouvent le charme de l’expression orale, le discret fairplay ainsi qu’une constante délicatesse dans le rapport à l’autre.

    L’élégance est un bien rare qu’aucune richesse ne saurait acheter. »

    Daniel Confland

     

    COURTOIS (abbé)

    « Il ne faut pas s'imaginer que commander est facile et qu'avec un visage hermétique et une voix impérieuse, le tour est joué. Pour être chef, il est nécessaire d'avoir cet amour du prochain et cette culture qui permet de connaître l'homme et de scruter les replis intimes de l'âme. Il faut appartenir aussi à cette aristocratie spirituelle qui a pour devise : servir. Mais service désintéressé, persévérant, courageux, qui réclame des convictions, de l'enthousiasme, du caractère. »

    Abbé Gaston Courtois, L'Art d'être chef

     

    CURÉ D’ARS (saint)

    « Le bon Dieu est toujours disposé à nous recevoir. Sa patience nous attend ! »

    Saint Curé d'Ars

     

    « Le Sacerdoce, c'est l'amour du Cœur de Jésus. Quand vous voyez le Prêtre, pensez à Notre-Seigneur Jésus-Christ. »

    Saint Curé d'Ars

     

    « Toutes les bonnes œuvres réunies n’équivalent pas au sacrifice de la messe, parce qu’elles sont les œuvres des hommes, et la sainte messe est l’œuvre de Dieu. »

    Saint Curé d'Ars

     

    « Un bon pasteur, un pasteur selon le cœur de Dieu, c’est là le plus grand trésor que le bon Dieu puisse accorder à une paroisse et un des plus précieux don de la Miséricorde divine. »

    Saint Curé d'Ars

  • DALENS

    « Ne sois pas un bouchon, balloté par les flots, un navire sans gouvernail. Affronte la mer et prends la barre.

    Nous-autres, nous sommes déjà vieux, à toi le flambeau. »

    Serge Dalens, Le Prince Eric

    DELASSUS (monseigneur)

    « Mère, la femme sanctifie l'homme enfant ; fille, elle édifie l'homme père ; sœur, elle améliore l'homme frère ; épouse, elle sanctifie l'homme époux. »

    Monseigneur Delassus

    DOM GÉRARD (père abbé)

    « Qu'est-ce que la chrétienté ? Chers pèlerins, vous le savez et vous venez d'en faire l'expérience : la chrétienté est une alliance du sol et du ciel ; un pacte, scellé par le sang des martyrs, entre la terre des hommes et le paradis de Dieu ; un jeu candide et sérieux, un humble commencement de la vie éternelle. La chrétienté, mes chers frères, c'est la lumière de l'Évangile projetée sur nos patries, sur nos familles, sur nos mœurs et sur nos métiers. La chrétienté, c'est le corps charnel de l'Eglise, son rempart, son inscription temporelle.

    La chrétienté, pour nous autres Français, c'est la France gallo-romaine, fille de ses évêques et de ses moines ; c'est la France de Clovis converti par sainte Clotilde et baptisé par saint Rémi ; c'est le pays de Charlemagne conseillé par le moine Alcuin, tous deux organisateurs des écoles chrétiennes, réformateurs du clergé, protecteurs des monastères.

    La chrétienté, pour nous, c'est la France du XIIe siècle, couverte d'un blanc manteau de monastères, où Cluny et Cîteaux rivalisaient en sainteté, où des milliers de mains jointes, consacrées à la prière, intercédaient nuit et jour pour les cités temporelles ! C'est la France du XIIIe siècle, gouvernée par un saint roi, fils de Blanche de Castille, qui invitait à sa table saint Thomas d'Aquin, tandis que les fils de saint Dominique et de saint François s'élançaient sur les routes et dans les cités, prêchant l'Évangile du Royaume. La chrétienté, en Espagne, c'est saint Ferdinand, le roi catholique, c'est Isabelle de France, sœur de saint Louis, rivalisant avec son frère en piété, en courage et en intelligente bonté.

    La chrétienté, chers pèlerins, c'est le métier des armes, tempéré et consacré par la chevalerie, la plus haute incarnation de l'idée militaire ; c'est la croisade où l'épée est mise au service de la foi, où la charité s'exprime par le courage et le sacrifice.

    La chrétienté, c'est l'esprit laborieux, le goût du travail bien fait, l'effacement de l'artiste derrière son œuvre. Connaissez-vous le nom des auteurs de ces chapiteaux et de ces verrières ? La chrétienté, c'est l'énergie intelligente et inventive, la prière traduite en action, l'utilisation de techniques neuves et hardies. C'est la cathédrale, élan vertigineux, image du ciel, immense vaisseau où le chant grégorien unanime s'élève, suppliant et radieux, jusqu'au sommet des voûtes pour redescendre en nappes silencieuses dans les cours pacifiés.

    La chrétienté, mes frères, - soyons véridiques - c'est aussi un monde menacé par les forces du mal ; un monde cruel où s'affrontent les passions, un pays en proie à l'anarchie, le royaume des lis saccagé par la guerre, les incendies, la famine, la peste qui sème la mort dans les campagnes et dans les cités. Une France malheureuse, privée de son roi, en pleine décadence, vouée à l'anarchie et au pillage.

    Et c'est dans cet univers de boue et de sang que l'humus de notre humanité pécheresse, arrosé par les larmes de la prière et de la pénitence, va faire germer la plus belle fleur de notre civilisation, la figure la plus pure et la plus noble, la tige la plus droite qui soit née sur notre sol de France : Jeanne de Domrémy ! Sainte Jeanne d'Arc achèvera de nous dire ce qu'est une chrétienté. Ce n'est pas seulement la cathédrale, la croisade et la chevalerie ; ce n'est pas seulement l'art, la philosophie, la culture et les métiers des hommes montant vers le trône de Dieu comme une sainte liturgie. C'est aussi et surtout la proclamation de la royauté de Jésus-Christ sur les âmes, sur les institutions et sur les mœurs. C'est l'ordre temporel de l'intelligence et de l'amour soumis à la très haute et très sainte royauté du Seigneur Jésus. C'est l'affirmation que les souverains de la terre ne sont que les lieutenants du roi du Ciel.

    « Le royaume n'est pas à vous, dit Jeanne d'Arc au Dauphin. Il est à Messire. - Et quel est votre Sire ? demande-t-on à Jeanne. - C'est le roi du Ciel, répond la jeune fille, et il vous le confie afin que vous le gouverniez en son nom. »

    Quel élargissement de nos perspectives ! Quelle vision grandiose sur la dignité de l'ordre temporel ! En un trait saisissant, la bergère de Domrémy nous livre la pensée de Dieu sur le règne intérieur des nations. Car les nations, - et la nôtre en particulier - sont des familles aimées de Dieu, tellement aimées que Jésus-Christ, les ayant rachetées et lavées de son sang, veut encore régner sur elles d'une royauté toute de paix, de justice et d'amour qui préfigure le Ciel... »

    Père Abbé Dom Gérard

    « Ils ont chassé les crucifix des écoles, des tribunaux et des hôpitaux. Ils font en sorte que l'homme soit éduqué sans Dieu, jugé sans Dieu et qu'il meure sans Dieu !

    C'est donc à une croisade et à une reconquête que nous sommes conviés. Reconquérir nos écoles, nos églises, nos familles.

    Alors, un jour, si Dieu nous en fait la grâce, nous verrons au terme de nos efforts, venir à nous le visage radieux et tant aimé de celle que nos anciens appelaient la douce France.

    La douce France, image de la douceur de Dieu ! »

    Père Abbé Dom Gérard

    DOSTOÏEVSKI

    « L’occident a perdu le Christ et c’est pour cela que l’occident se meurt, uniquement pour cela. »

    Fiodor Dostoïevski

     

    DUCAMBRE

    « La mégamachine ne vous oblige pas à choisir la réponse, elle maîtrise l’art de vous poser la question. Chacune de vos pensées est le fruit d’un positionnement choisi par rapport aux problèmes que la mégamachine vous propose. Vous ne pouvez choisir votre camp sur le véritable front de la guerre civilisationnelle en cours parce que vous n’imaginez même pas quels combats s’y déroulent. Votre existence tient toute entière dans son autorisation, non pas qu’elle vous empêche, mais parce qu’elle a fait en sorte que vous vous en empêchiez.

    Les hauts-parleurs du régime ont depuis longtemps quitté les miradors et vocifèrent dans votre tête.

    Vous êtes votre maître-chien. Vous êtes la conspiration du silence. »

    Ducambre

  • EVOLA

    « [...] nous sommes aujourd’hui au milieu d’un monde de ruines. Et la question qu’il faut se poser est celle-ci : existe-t-il encore des hommes debout parmi ces ruines ? Et que doivent-ils faire, que peuvent-ils encore faire ? »

    Julius Evola, Orientations

    « Dans une société qui ne sait plus rien de l'Ascète, ni du Guerrier ; dans une société où les mains des derniers aristocrates semblent faites davantage pour des raquettes de tennis ou des shakers de cocktails que pour des épées ou des sceptres ;

    Dans une société où le type de l'homme viril – quand il ne s'identifie pas à la larve blafarde appelée “intellectuel” ou “professeur”, au fantoche narcissique dénommé “artiste”, ou à cette petite machine affairée qu'est le banquier ou le politicien – est représenté par le boxeur ou l'acteur de cinéma ;

    Dans une telle société, il était naturel que la femme se révoltât. »

    Julius Evola, Révolte contre le monde moderne

    « S’il y a jamais eu une civilisation d’esclaves dans les grandes largeurs, c’est bien la civilisation moderne.

    Aucune culture traditionnelle n’a vu d’aussi grandes masses condamnées à un travail aveugle, automatique et sans âme : esclavage qui n’a même pas pour contrepartie la haute stature et la réalité tangible de figures de seigneurs et de dominateurs, mais est imposé de façon anodine à travers la tyrannie du facteur économique et des structures d’une société plus ou moins collectivisée. »

    Julius Evola, Révolte contre le monde moderne

  • FAYE

    « Le bourgeoisisme, qui s’oppose à l’esprit populaire comme à l’esprit aristocratique, domine la société marchande et la civilisation occidentale : morale de l’intérêt, recherche individualiste du bien-être immédiat, réduction du lignage à l’héritage matériel, esprit de calcul, conception négociante de l’existence, ignorance du don, préservation parcimonieuse de la vie, refus du risque et de l’aléa, esprit d’entreprise limité à l’accroissement de richesse, désir de sécurité, tendances cosmopolites, indifférence aux attaches, aux enracinements et aux solidarités avec son propre peuple, détachement envers tout sentiment religieux de nature collective ou gratuite, ignorance complète du sacré.

    Le petit-bourgeois moderne, figure dominante de la société actuelle, apparaît « branché » mais trahit un extraordinaire conformisme. Il est à la fois la cible et l’acteur principal de l’ahurissement intellectuel et des dispositifs idéologiques de mise-au-pas régentés par le soft-totalitarisme d’aujourd’hui. »

    Guillaume Faye, Pourquoi nous combattons

     

    FONCINE

    « Je sais maintenant qu'en France d'autres "boucliers" naîtront.

    La grande chaîne enfantine de l'honneur et du courage se forgera désormais en mille lieux. Tous, où que nous allions, et à notre rang, nous accomplirons la grande Loi de la chevalerie : "Tous chevaliers a le droit de faire des chevaliers." »

    Jean-Louis Foncine, Le Foulard de Sang

     

    « Les enfançons se sont agenouillés sur la première marche de l'autel, la tête baissée. Ils prient et ils écoutent.

    Ils écoutent le tumulte lointain des hordes païennes en désordre, le léger frissonnement des bannières, le cliquetis des armes sur les hauberts, le pas brouillé de centaines et de milliers de destriers ; par-dessus tout une mêlée confuse de soupirs, d'efforts et de cris de triomphe.

    Leur regard intérieur embrasse d'un coup plusieurs siècles de courages extravagants, de dévouements, de fiertés, de fraternités d'armes qui firent Narbonne, Nîmes, Arles... libres, qui firent France libre et royaume de beauté. »

    Jean-Louis Foncine, Le Foulard de Sang

     

     

    FORESTIER (père)

    « L’idéal de la chevalerie vient de l’Evangile. Il illustre la parole du Maître. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime ».

    Père Forestier, L’Esprit du Scoutisme

     

    FOUCAULD (de) (saint)

    « Ne désespérons jamais ni pour nous, ni pour les autres, ni pour aucun autre, si perdu de vices qu’il soit, si éteints que semble en lui tous les bons sentiments ; ne désespérons jamais, non seulement du salut mais encore de la possibilité d'atteindre une admirable sainteté.

    Dieu est assez grand pour cela. »

    Saint Charles de Foucauld

     

    « Si nous n'avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu'ils deviennent Français est qu'ils deviennent chrétiens. (...)

    Dans cette foi, le musulman regarde l'islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt ou tard subjugués par lui musulman ou ses descendants ; s'il est soumis à une nation non musulmane, c'est une épreuve passagère ; sa foi l'assure qu'il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti (...)

    ...ils peuvent se battre avec un grand courage pour la France, par sentiment d'honneur, caractère guerrier, esprit de corps, fidélité à la parole, comme les militaires de fortune des XVIe et XVIIe siècles mais, d'une façon générale, sauf exception, tant qu'ils seront musulmans, ils ne seront pas Français, ils attendront plus ou moins patiemment le jour du medhi, en lequel ils soumettront la France. »

    Saint Charles de Foucauld, « Lettre du 29 juillet 1916 »

     

    FRISON-ROCHE (Clément)

    « Ainsi, toujours poussés vers une étrange quête

    Nos pères s'en allaient-ils bravant la destinée,

    Tantôt l'air abattu par le poids des conquêtes,

    Tantôt l'air guilleret de leurs jeunes années.

     

    Sur les champs de bataille, côtoyant la laideur,

    Ils connaissaient la vie et ses plus tristes heures.

    Pas un ne regrettait mais tous avaient au cœur

    Ce que signifiait mourir au champ d'honneur. (...)

     

    Mais pour que vive la France et la gloire de son nom,

    Ils portèrent au front son prestigieux emblème,

    Et subissant l'affront jusqu'à celui suprême,

    Ils tombèrent en héros sous le feu des canons.

     

    Les yeux levés au ciel implorant le pardon,

    Leurs corps meurtris exhibaient une douleur extrême,

    Et dans l'ultime soupir sur leurs visages blêmes,

    Leurs lèvres murmuraient ce cantique moribond :

     

    "Oh tendre France, douce gardienne de mon baptême,

    Prenez ici ma vie, je vous en fais le don,

    Veillez sur ma famille et tous les gens que j'aime,

    Et rendez je vous prie mon sacrifice fécond..."

     

    Toi France, ingrate mère à la parure ternie,

    Laisseras-tu leurs cris se perdre dans la nuit ?

    Ils t'ont donné leur cœur, ils t'ont donné leur vie,

    N'est-ce pas révoltant que nul ne les envie ?

     

    À tes illustres fils tombés pour la patrie,

    Plutôt que souvenir tu préfères l'oubli,

    À tes jeunes enfants disparus aujourd'hui,

    Plutôt que bienveillance tu préfères le mépris. (...)

     

    Quel sort réserves-tu à ceux qui serviront ?

    Nulles considérations, seules quelques concessions !

    Pourtant tu le sais bien, nous qui te chérissons,

    Nous ne demandons rien qu'un peu de compassion !

     

    Et s'il m'advenait un jour de périr en ton nom,

    Ce serait avec foi mais non sans une question,

    Pour que revive France et la gloire de son nom,

    Je te lancerais sans haine ce dernier affront,

     

    Tandis que mon chant du cygne, funeste merveille,

    Pareil au flot gémissant de mon sang vermeil,

    Fera couler ces mots aux milles résonances :

    "France, ma France, qu'as-tu fait de ta reconnaissance ?" »

     

    Clément-Frison-Roche

     

    FRISON-ROCHE (Roger)

    « Le vertige, les pieds gelés, les risques, ça a certainement été créé pour vous donner du goût à la vie. C'est seulement lorsqu'on est mutilé ou appauvri physiquement qu'on se rend compte de la valeur de l'existence. »

    Roger Frison-Roche, Premier de cordée

  • GADAMER

    « Ce qui est classique est soustrait aux fluctuations du temps et aux variations de son goût (…)

    Lorsque nous qualifions une œuvre de « classique », c’est bien plutôt dans la conscience de sa permanence, de sa signification impérissable, indépendante de toute circonstance temporelle. »

    Hans-Georg Gadamer, Vérité et méthode

     

    GAULLE (de)

    « La République est laïque, la France est chrétienne. »

    Charles de Gaulle

     

    « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. Qu’on ne se raconte pas d’histoires ! (...)

    Essayez d’intégrer de l’huile et du vinaigre. Agitez la bouteille. Au bout d’un moment, ils se sépareront de nouveau.

    Les Arabes sont des Arabes, les Français sont des Français.

    Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? (...)

    Mon village ne s’appellerait plus Colombey-les-Deux-Églises, mais Colombey-les-Deux Mosquées ! »

    Conversation entre de Gaulle et Alain Peyrefitte le 5 mars 1959 suite aux événements d’Algérie

     

    GAUME (monseigneur)

    « Si, arrachant son masque, vous lui demandez : qui es-tu ? elle vous dira : Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi et bien peu me connaissent.

    Je ne suis ni le carbonarisme […] ni l’émeute […] ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l’incendie, ni la loi agraire, ni la guillotine, ni les noyades [à savoir les assassinats par noyade, toujours pendant la Révolution française, de prêtres chargés sur des barques qui étaient ensuite coulées]. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers et moi je suis un état permanent.

    Je suis la haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble. Je suis la proclamation des droits de l’homme sans souci des droits de Dieu. Je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu. Je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place (l’homme devenant à lui-même sa fin).

    Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement… ».

    Monseigneur Gaume

     

    « L’Europe infidèle au Saint-Esprit ne sera sauvée ni par la philosophie, ni par la diplomatie, ni par l’absolutisme, ni par la démocratie, ni par l’or, ni par l’industrie, ni par les arts, ni par l’agiotage, ni par l’électricité, ni par le luxe, ni par les beaux discours, ni par les baïonnettes, ni par les canons rayés, ni par les navires cuirassés. (…)

    Perdu pour s’être livré à l’Esprit du mal, le monde moderne, comme le monde ancien, ne sera sauvé, qu’en se donnant à l’Esprit du bien. »

    Monseigneur Gaume

     

    GIL JIMENEZ

    « Ce que l’homme occidental a produit de plus pur, de plus beau, de plus appliqué, de plus personnel et de plus monumental de toute son histoire. Construire une cathédrale, c’est entreprendre de souffrir un travail d’orfèvre d’une délicatesse indicible pour mourir sans en voir la finalisation. »

    Ugo Gil Jimenez (Papacito)

     

     

    GOMEZ DAVILA

    « Le triangle : bourg, château, monastère n’est pas une miniature médiévale.

    Mais un paradigme éternel. »

    Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie

     

    « Seuls conspirent efficacement contre le monde actuel ceux qui propagent en secret l’admiration de la beauté. »

    Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie

     

    « Ne pas sentir la putréfaction du monde moderne est un signe de contamination. »

    Nicolás Gómez Dávila, Les Horreurs de la démocratie

     

    « Là où le terrorisme prospère et là où prospère la pornographie, le libéral leur rend hommage au nom de la liberté de conscience. »

    Nicolás Gómez Dávila, Le Réactionnaire authentique

     

    « On ne prend bien le pouls d’une civilisation que dans son architecture. »

    Nicolás Gómez Dávila, Le Réactionnaire authentique

     

    « Les seuls vêtements décents pour l'homme sont les costumes traditionnels ou les uniformes. »

    Nicolás Gómez Dávila

     

     

    GRÉGOIRE IX

    « Dieu, auquel obéissent les légions célestes, ayant établi ici-bas des royaumes différents suivant la diversité des langues et des climats, a conféré à un grand nombre de gouvernements des missions spéciales pour l'accomplissement de Ses desseins.

    Et comme autrefois Il préféra la tribu de Juda à celle des autres fils de Jacob, et comme Il la gratifia de bénédictions spéciales, ainsi Il choisit la France de préférence à toutes les autres nations de la terre pour la protection de la Foi catholique et pour la défense de la liberté religieuse.

    Pour ce motif, le Royaume de France est le Royaume de Dieu même, les ennemis de la France sont les ennemis du Christ. Pour ce motif, Dieu aime la France parce qu'Il aime l'Eglise qui traverse les siècles et recrute les légions pour l'éternité. Dieu aime la France, qu'aucun effort n'a jamais pu détacher entièrement de la cause de Dieu. Dieu aime la France, où en aucun temps, la Foi n'a perdu de sa vigueur, où les rois et les soldats n'ont jamais hésité à affronter les périls et à donner leur sang pour la conservation de la Foi et de la liberté religieuse (...).

    La tribu de Juda était la figure anticipée du royaume de France (...).

    Aussi nous est-il manifeste que le Rédempteur a choisi le béni Royaume de France, comme l'exécuteur spécial de Ses divines volontés. Il le porte suspendu autour de Ses reins, en guise de carquois ; Il en tire ordinairement ses flèches d'élection quand avec l'arc de son bras tout puissant, Il veut défendre la liberté de l'Eglise et de la Foi, broyer l'impiété et protéger la justice. »

    Grégoire IX, « Lettre à Saint Louis »

     

    GROUSSET

    « Sa parfaite dignité de vie, son sentiment de l'honneur, sa modération, sa clémence et son humanité, ses qualités de juriste, non moins remarquables que ses vertus chevaleresques, cette haute sagesse, cette loyauté avisée, cette fleur de courtoisie, cette éloquence ferme et fine (...) font de lui le type même du « prudhomme », c'est-à-dire du parfait chevalier selon la définition de saint Louis, et le représentant le plus accompli de la civilisation française en Orient au treizième siècle. »

    Grousset, L'Épopée des croisades

     

    GUITRY

    « Le luxe est une affaire d'argent. L'élégance est une question d'éducation. »

    Sacha Guitry

     

    GUITTON

    « Il n’y a pas de grandeur, même la plus sacrée, qui, à certains moments de crise, n’ait dû être illustrée et défendue par les armes.

    Alexandre était homme de guerre. Il a fondé Alexandrie par quoi Athènes s’est survécue et où l’esprit de la Grèce a pu épouser l’esprit judéo-chrétien pour composer notre civilisation occidentale. Sans César, nous serions encore des Gaulois. Sans Charles Martel, l’Islam se serait étendu jusqu’au Rhin. Sans Jeanne d’Arc, la France aurait été une Inde anglaise.

    Nous avons trop oublié ces dures réalités. Tout ce qui est précieux, tout ce qui est exquis est exposé à périr et doit périr en effet si l’homme de guerre qui doit le préserver et le défendre ne devenait qu’un homme de paix. »

    Jean Guitton

  • HENRI IV

    « Bonne cuisine et bon vin, c'est le paradis sur terre. »

    Henri IV

    HENRI V

    « Dieu, m'en est témoin, je n'ai qu'une passion au cœur, le bonheur de la France ; je n'ai qu'une ambition, avoir ma part dans l’œuvre de reconstitution qui ne peut être l'œuvre exclusive d'un parti, mais qui réclame le loyal concours de tous les dévouements. »

    Henri V, comte de Chambord.

    « Le découragement (...), messieurs, voilà le grand péril que je vous dénonce et qu'il faut combattre. »

    Henri V, Comte de Chambord à une délégation de marseillais, cité par Le Temps du 8 Mars 1877

    « Ne l'oubliez pas ! C'est par le retour à ses traditions de Foi et d'honneur, que la grande nation (la France) un moment affaiblie, recouvrira sa puissance et sa gloire. »

    Henri V, Comte de Chambord dans son manifeste du 9 octobre 1870

    « Au-dessous de l'agitation de la politique, il y a une France qui souffre, une France qui ne peut pas périr et qui ne périra pas, car, lorsque Dieu soumet une nation à de pareilles épreuves, c'est qu'il a encore sur elle de grands desseins. »

    Henri V, Comte de Chambord

    « Une nation chrétienne ne peut impunément déchirer les pages séculaires de son histoire, rompre la chaîne de ses traditions, inscrire en tête de sa constitution la négation des droits de Dieu, bannir toute pensée religieuse de ses codes et de son enseignement public.

    Dans ces conditions, elle ne fera jamais qu'une halte dans le désordre.

    Elle oscillera perpétuellement entre le césarisme et l'anarchie, ces deux formes également honteuses des décadences païennes, et n'échappera pas au sort des peuples infidèles à leur mission. »

    Henri V, Comte de Chambord

    HÉRITAGE FRANÇAIS

    « La peste soit du confort, de la tranquillité et de tous les anesthésiants de la vie. Tous ces états ne valent la peine d'être vécu que si l'on connaît leur inverse : l'aventure, la fougue, bref, la jeunesse de l'âme. Alors seulement on perçoit la chance d'avoir du repos après l'effort, du confort après la rudesse, de l'amour après la guerre.

    Au fond, c'est comme s'il fallait que le mal existe pour mieux éclairer en négatif le Bien qui prime sur lui. Que serait le Beau, le Bon si l'homme était incapable de les choisir librement. Que serait l'humanité, si ce n'est un regroupement d'animaux plus intelligents, si l'homme ne pouvait pas se convertir et ainsi passer radicalement du mal au bien. C'est là que l'homme est attendu par Dieu.

    Dieu veut que nous soyons libres pour aimer pleinement car l'amour ne saurait être vrai s'il était une soumission forcée telle l'homme obligé d'obéir au maître qui l'a réduit en esclavage. Non, Dieu ne veut pas de cela. Il veut que nous choisissions librement l'amour, que nous Le choisissons librement. Toute la beauté du monde et de l'homme réside dans ce choix. »

    Héritage Français

     

    "Elle rayonnait. Sa simple existence allait à l'encontre du monde contemporain nihiliste et marchand, elle était un éclat de beauté dans la fange habituelle.

    Peut-être suis-je un romantique, mais il est certain que cette fille était noble ! Non point par des titres hérités de je ne sais quels ancêtres, non... elle méritait ce titre."

     Héritage Français

     

    "Dieu qu'elle était belle ! Ses traits délicats, sa tête haute et son esprit ardent... Et dans ses yeux je voyais, simple et douce lueur, le reflet de son âme. Elle était belle parce que son âme l'était."

    Héritage Français

     

    "Seigneur faudra-t-il attendre encore longtemps ? Il me tarde de me donner. Mon cœur veut se livrer, mon corps se sacrifier et mon âme vous rejoindre."

    Héritage Français

     

    "J'aimerai être un pur, un de ceux vantés dans les livres d'histoire et les romans dont le courage est une source d'inspiration. J'en suis pourtant tellement loin ! Mon quotidien n'est que chutes, péchés, lâchetés... Parfois il s'illumine par un acte meilleur, charitable, fou peut-être, mais idéaliste. La vie prend alors toute sa saveur.

    Nous sommes faits pour ce qui est grand et bon. Je crois que nos fautes sont là pour nous rappeler l'humilité de notre condition bien trop humaine mais que nos réussites les supplantent par leur beauté.

    Qu'importe de chuter tant que nous persévérons dans l'effort. Nous connaîtrons bien des petites victoires avant d'obtenir la suprême, celle de pouvoir enfin rejoindre le Christ. C'est parce que nous aurons combattu jusqu'au bout que d'autres prendront le relais et lutteront aussi pour le triomphe du Bien.

    Si le Christ a déjà vaincu le mal sur la Terre, il s'agit désormais de le faire triompher dans nos cœurs."

    Héritage Français

     

     

    HESSE

    « Nous voyons dans la musique classique l’essence et la somme de notre culture, car elle est son geste et sa manifestation la plus évidente et la plus révélatrice.

    Nous possédons en elle l’héritage de l’Antiquité et du christianisme, un esprit de piété sereine et courageuse, une morale d’un chevaleresque inégalable. Car c’est en fin de compte le sens d’une morale que revêt toute manifestation classique de culture, l’abrégé en un geste d’un idéal du comportement humain. »

    Hermann Hesse, Le Jeu des perles de verre

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  • JEANNE D’ARC (sainte)

    « Vive le Christ qui est le Roi de France. »

    Sainte Jeanne d’Arc

     

    « En Nom Dieu, les soldats combattront, et Dieu donnera la victoire ! »

    Sainte Jeanne d'Arc

     

    JEAN-PAUL II (saint)

    « France, qu'as-tu fais des promesses de ton baptême ? Qu'as-tu fait de l'héritage de tes martyrs ? »  

    Saint Jean-Paul II, discours du 1er juin 1980

     

    JÜNGER

    « Ils faisaient preuve ainsi de deux qualités que tout homme digne de ce nom réunit : l’amour de la vie et le mépris de la mort. »

    Ernst Jünger, Lieutenant Sturm

     

    « Le mot “conservateur” ne fait pas partie des vocables les plus heureux. Il recèle un caractère axé sur le temps et se propose de restaurer des formes et des situations devenues impossibles à maintenir. Aujourd’hui, le plus faible est a priori celui qui veut encore maintenir quelque chose. Voilà pourquoi il est bon de chercher à dissocier le mot de la tradition.

    Il s’agit plutôt de trouver, voire de retrouver ce qui fut et sera de tout temps à la base d’un ordre sain. (...)

    La volonté de maintenir ce qui est advenu inadmissible rend stérile la critique conservatrice qui est souvent alliée à la beauté et à l’acuité spirituelle. On pénètre dans les palais à demi écroulés, devenus inhabitables. »

    Ernst Jünger, Rivarol et autres essais

     

    « Nous pouvons nous dérober mais c’est précisément la raison pour laquelle nous avons, moins que personne, le droit de penser aux canots de sauvetage. Nous n’avons pas seulement un héritage, mais aussi une mission. »

    Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre

     

    « Il existait encore parmi nous des êtres nobles, au cœur desquels vivait et s'accroissait la connaissance de l'ordre supérieur. Et comme tout haut exemple nous convie à le suivre, je fis le serment devant cette tête, de préférer à jamais la solitude et la mort avec les hommes libres au triomphe parmi les esclaves. »

    Ernst Jünger

     

    « Le courage est le vent qui nous porte vers les rivages les plus lointains ; c'est la clef de tous les trésors, le marteau qui forge les plus vastes empires, le bouclier sans lequel la civilisation ne saurait perdurer.

    Le courage, c'est l'enjeu illimité de sa propre personne, c'est l'assaut que l'idée livre à la matière sans se soucier des conséquences. Être courageux, c'est être prêt à se faire crucifier, c'est affirmer, même dans le dernier soupir, l'idée dont on vivait et pour laquelle on meurt.

    Maudit soit le temps qui méprise le courage et les hommes courageux. »

    Ernst Jünger

  • KOLBE (saint)

    « L’Immaculée est l’œuvre de Dieu et, comme toute œuvre de Dieu, elle est, sans comparaison, moindre, et elle dépend complètement de son créateur. Cependant, elle est l’œuvre la plus parfaite, la plus sainte. (…)

    Ainsi elle a tout reçu de Dieu. Elle est la plus parfaite créature, c’est pourquoi chaque hommage qui lui est adressé est naturellement adressé à Dieu. Si nous admirons l’image, alors nous honorons l’artiste qui a fait un tel chef-d’œuvre… En rendant hommage à la Mère très Sainte, nous honorons Dieu… »

    Saint Maximilien-Marie Kolbe

  • LAGOR

    « Pour une nouvelle Chevalerie, nous ne manquons pas de gens capables d'en rédiger les statuts, mais justement nous n'avons pas besoin de statuts.

    Ce n'est pas avec la plume que s'écrivent les statuts des chevaleries, c'est par la réalité d'une vie. Nous n'avons pas à attendre qu'une nouvelle Chevalerie soit constituée pour nous comporter en chevaliers (…)

    Les statuts leurs seront donnés par surcroît, et le prestige, et l'influence, et même l'occasion avec ses moyens positifs : car l'occasion, c'est Dieu qui la donne. »

    Jean-Louis Lagor, Une autre chevalerie naîtra

    LARIGAUDIE (de)

    « A la pomme du grand mât sur un voilier, lorsque plus aucune terre n'est en vue, on possède pour soi seul le cercle d'horizon.

    On voudrait pourtant pouvoir repousser encore plus loin cette ligne, faire éclater cette limite, qui malgré tout nous emprisonne parce que nous sommes faits pour des lointains plus vastes que les étendues rabougries de nos horizons terrestres. »

    Guy de Larigaudie, Étoile au grand large

    « Ma vie tout entière n’a été qu’une longue quête de Dieu. Partout, à toute heure, en tout lieu du monde, j’ai cherché sa trace ou sa présence. La mort ne sera pour moi qu’un merveilleux laisser-courre. »

    Guy de Larigaudie, Étoile au grand large

    « Des rêves trop grands pour notre carrure pèsent parfois sur nos épaules, rêves de conquérant, de saint ou de découvreur de monde, rêves qui furent ceux réalisés d’un Mermoz, d’un Gengis Khan ou d’un François d’Assise.

    Il ne faut pas nous désoler d’être seulement ce que nous sommes.

    L’aventure la plus prodigieuse est notre propre vie et celle-là est à notre taille. Aventure brève : trente, cinquante, quatre-vingts ans peut-être qu’il faut franchir durement, gréé comme un voilier cinglant vers cette étoile au grand large qui est notre repaire unique et notre unique espérance. »

    Guy de Larigaudie, Étoile au grand large

    « Nous sommes de grands garçons maladroits et patauds. Les jeunes filles nous forcent à la politesse et à la courtoisie. Leur grâce nous allège et rétablit l'équilibre. »

    Guy de Larigaudie

    LA TOUR du PIN (de)

    « Le travail n'a pas pour but la production de richesses mais la sustentation de l'homme. »

    René de La Tour du Pin

    LA VARENDE (de)

    « Au cœur de la gloire française battent des cœurs héroïques, ces cœurs solides dont l'action, l'abnégation, troublaient seules le rythme.

    Il faudrait bien peu de chose pour qu'on les entendît à nouveau frapper, commander ; à nouveau dédaigner la paresse, la lâcheté, l'envie ou l'à quoi bon.

    Le cœur ne s'instruit pas, il se nourrit, et son pain c'est la générosité et la vaillance.

    Le cerveau se trompe souvent : le cœur jamais. »

    Jean de La Varende

    « Cependant le rustre était touché au cœur, dans son farouche et coléreux amour, son âme de terreux : le comte et lui étaient du même bord, des fervents du sol : des manants tous deux ; des 'manants', le beau mot qui réunissait gentilshommes et terriens... de "maneo" : je reste, je persévère et j'attends.

    Les autres pouvaient fuir ; pouvaient courir où l'on se divertit : à eux, les manants, de continuer, d'assurer. »

    Jean de La Varende, Les Manants du Roi

    « "L'héroïque Vendée", l'épithète est devenue comme poncive, elle s'est banalisée par un emploi trop fréquent mais si juste, et pourtant elle n'a rien perdu de son ampleur, de sa résonance, (...)

    Tout de suite, apparaissent des effigies inaltérables, depuis les traits angéliques d'un La Rochejaquelein, jusqu'aux lignes de bronze d'un Stofflet ; des figures saintes surgissent et dominent cette foule. Et même toutes sont marques de surhumain. Ni des soudards, ni des tortionnaires, ni des demi-soldes : tous des croisés. Des Jacques, oui, car la troupe paysanne l'emporte, mais pour une Jacquerie du divin. »

    Jean de La Varende, Mes contes de chouanneries

    LA ROCHEJAQUELEIN

    « Si j'avance, suivez-moi ! Si je recule, tuez-moi ! Et si je meurs, vengez-moi ! »

    Henri de La Rochejaquelein

    LEJEUNE

    « Les adversaires de la vie savent que si l’on veut détruire la civilisation chrétienne, il faut d’abord détruire la famille, dans ce qu’elle a de plus faible, c’est-à-dire l’enfant. Et parmi les plus faibles il faut choisir le moins protégé, celui que personne n’a vu, celui que personne ne connaît et n’aime encore, au sens habituel du terme, celui qui n’a même pas encore vu la lumière, celui qui ne peut même pas encore crier sa détresse. »

    Jérôme Lejeune

    LE MÉNÉ

    « La légalisation de l'avortement est la matrice de toutes les audaces. Il n'est pas jusqu'au mariage entre personnes de même sexe qui ne se réfugie derrière la légalisation de l'avortement. La gestation pour autrui est bien obligée de s'en référer au dogme de la grossesse choisie.

    L'euthanasie n'échappe pas à la règle : n'est-ce pas au moins aussi rationnel de donner la mort en fin qu'en début de vie ? Comme pour l'avortement, on parlera d'un dispositif d'exception, strict, encadré, à réévaluer... »

    Jean-Marie Le Méné

    L’HOMME

    « C'est quand une société et une époque s'emploient à anesthésier les esprits, à endormir les âmes et à s'emparer des cœurs pour les contraindre à suivre des chemins tracés, que les révoltes sont nécessaires. Mêmes les plus folles. Surtout les plus folles. »

    Erik L'Homme, Des pas dans la neige

    « Cette attention prêtée aux femmes est la clé des temps futurs, le miroir dans lequel devront se regarder les hommes à l’heure des grands choix de civilisation. »

    Erik L'homme, Le regard des princes à minuit

    LOUIS IX

    « Les hommes sont étranges, on me fait un crime de mon assiduité à la prière ; on ne me dirait mot si j'employais les heures que j'y passe à jouer aux jeux de hasard, à courir la bête fauve, ou à chasser aux oiseaux. »

    Saint Louis, roi de France

    LOUIS XVI

    « Peuple, je meurs innocent des crimes qu'on m'impute. Je pardonne aux auteurs de ma mort, et je prie Dieu que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France... »

    Louis XVI, le 21 janvier 1793

    LUGAN

    « L’avenir s’annonce lourd d’orages et les générations européennes futures devront choisir entre trois options, à savoir la soumission progressive, la partition territoriale, donc l’exil intérieur, et la reconquête. »

    Bernard Lugan

  • MAISTRE (de)

    « [...] jamais le christianisme, si vous y regardez de près, ne vous paraîtra plus sublime, plus digne de Dieu, et plus fait pour l’homme qu’à la guerre. »

    Joseph de Maistre

    « Que si l'on veut savoir le résultat probable de la Révolution française, il suffit d'examiner à quoi toutes les factions se sont réunies ; toutes ont voulu l'avilissement, la destruction même du Christianisme universel et de la Monarchie ; d'où il suit que tous leurs efforts n'aboutiront qu'à l'exaltation du Christianisme et de la Monarchie. »

    Joseph de Maistre

    MALRAUX

    « Je ne comprends pas l'abandon du vitrail qui s'éveillait et s'endormait avec le jour.

    L'art a préféré la lumière mais le vitrail animé par le matin effacé par le soir faisait pénétrer la création dans l'église du fidèle. »

    André Malraux

    MARTY (monseigneur)

    « Jehanne avait en elle tout ce qui fait le caractère vraiment français : une goutte de sang gaulois, la finesse et la malice ; une goutte de sang franc, la droiture et la loyauté, une goutte de sang chrétien, l’esprit de dévouement descendu du Calvaire, l’esprit de sacrifice qui ne recule devant aucun effort, aucun danger, aucune souffrance quand il s’agit de défendre la justice, et qui faisait dire à notre premier roi quand on racontait devant lui la passion du sauveur :  "Ah ! Que n’étais-je avec mes Francs ! ". »

    Monseigneur Marty

    MAUPASSANT

    « J’aime ce pays, et j’aime y vivre parce que j’y ai mes racines, ces profondes et délicates racines, qui attachent un homme à la terre où sont nés et morts ses aïeux, qui l’attachent à ce qu’on pense et à ce qu’on mange, aux usages comme aux nourritures, aux locutions locales, aux intonations des paysans, aux odeurs du sol, des villages et de l’air lui-même. »

    Guy de Maupassant, Le Horla

    MAURRAS

    « Je suis Romain, parce que Rome, dès le consul Marius et le divin Jules, jusqu’à Théodose, ébaucha la première configuration de ma France. Je suis Romain, parce que Rome, la Rome des prêtres et des papes, a donné la solidité éternelle du sentiment, des mœurs, de la langue, du culte, à l’œuvre politique des généraux, des administrateurs et des juges romains. (...)

    Je suis Romain parce que si je ne l’étais pas je n’aurais à peu près plus rien de français. Et je n’éprouve jamais de difficultés à me sentir ainsi Romain, les intérêts du catholicisme romain et ceux de la France se confondant presque toujours, ne se contredisant nulle part. (...)

    Je suis Romain dans la mesure où je me sens homme : animal qui construit des villes et des États, non vague rongeur de racines ; animal social, et non carnassier solitaire ; cet animal qui, voyageur ou sédentaire, excelle à capitaliser les acquisitions du passé et même à en déduire une loi rationnelle, non destructeur errant par hordes et nourri des vestiges de la ruine qu’il a créée.

    Je suis Romain par tout le positif de mon être, par tout ce qu’y joignirent le plaisir, le travail, la pensée, la mémoire, la raison, la science, les arts, la politique et la poésie des hommes vivants et réunis avant moi. Par ce trésor dont elle a reçu d’Athènes et transmis le dépôt à notre Paris, Rome signifie sans conteste la civilisation et l’humanité.

    Je suis Romain, je suis humain : deux propositions identiques. »

    Charles Maurras

    « La noblesse d'âme aussi bien que la lucidité de l'intelligence consiste à sentir ce qu'on a reçu et à honorer ceux dont on le reçoit. »

    Charles Maurras

    « Si les saints peuvent prier en paix et les sages travailler avec fruit, c'est que l'épée guerrière, menée par le sceptre des rois, a déterminé autour d'eux la zone où ces occupations sublimes restent possibles.

    Quand Syracuse est prise, Archimède est égorgé et tant pis pour le théorème. »

    Charles Maurras

    « Ils se disaient : - Puisque nous n’avons pas pu restaurer l’État, restaurons la Société.

    Rétablissons particulièrement dans leurs droits l’Église, la Famille, l’École, la Commune, la Province, les disciplines des Professions, l’union corporative des Métiers… Opposons à l’émiettement révolutionnaire et socialiste une évolution réorganisatrice et vraiment sociale.

    Par notre action personnelle, démettons en fait l’État de tout son domaine usurpé, rétablissons-y les justes libertés du bien, du vrai, du sain, du national, du social, du religieux, du domestique et du fraternel. Reprenons en bas l’œuvre qui a manqué par en haut »

    Maurras à propos de La-Tour-du-Pin et de ses disciples

    MÉNARD

    « La liberté n’existe que chez les peuples qui ont assez d’énergie pour la conquérir et assez de prudence pour la conserver ; autrement, c’est la violence qui dispose de leur sort. »

    Louis Ménard

    MONTALEMBERT (de)

    « Les longs souvenirs font les grands peuples. La mémoire du passé ne devient importune que lorsque la conscience du présent est honteuse. »

    Charles de Montalembert

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  • OZANAM

    « J'apprends à ne pas désespérer de mon siècle en voyant quels périls a traversés cette société chrétienne dont nous sommes des disciples, dont nous saurons au besoin être les soldats.

    Je ne ferme point les yeux sur les orages du temps présent ; je sais que j'y peux périr, et avec moi cette œuvre à laquelle je ne promets pas de durée. »

    Frédéric Ozanam

     

    OZON

    « Après vous avoir persuadé qu'on ne pouvait naître sans assistance hospitalière, vivre en bonne santé sans médicaments, faire pousser des plantes sans intrants chimiques, faire fonctionner une économie sans immigration massive, être libre sans journalisme, éduquer ses gosses sans éducation Nationale, vivre en sécurité sans flics et assurances, etc., on finira par nous persuader qu'on ne peut pas faire de gosses sans FIV, se déplacer sans pass, régler ses problèmes sans assistance psychologique, etc. La souveraineté profonde est l'enjeu de ce siècle. »

    Laurent Ozon

  • PAUWELS

    « L’enjeu : rappeler à l’existence la mentalité aristocratique, ressusciter l'esprit de la vieille Europe.

    Il ne s’agit pas d’un retour en arrière. Il ne s’agit pas de réanimer artificiellement des choses mortes. Mais de reprendre conscience d'un héritage pour le recréer sous des formes nouvelles. »

    Louis Pauwels, Comment devient-on ce que l’on est ?

     

    « L’homme antique pensait que l’âme n’est pas donnée. Elle s’acquiert par l’exercice des vertus. Il plaçait en premier des vertus la force du caractère et la capacité d’avoir en soi-même quelque chose qui mérite notre propre respect : une noblesse intime. Disons, cette chose mystérieuse, inatteignable, indestructible : l’aristocratisme. »

    Louis Pauwels

     

    PÉGUY

    « Quand on dit le peuple, aujourd’hui, on fait de la littérature, et même une des plus basses, de la littérature électorale, politique, parlementaire.

    Il n’y a plus de peuple. Tout le monde est bourgeois. Puisque tout le monde lit son journal.

    Le peu qui restait de l’ancienne ou plutôt des anciennes aristocraties est devenu une basse bourgeoisie. L’ancienne aristocratie est devenue comme les autres une bourgeoisie d’argent. L’ancienne bourgeoisie est devenue une basse bourgeoisie, une bourgeoisie d’argent.

    Quant aux ouvriers ils n’ont plus qu’une idée, c’est de devenir des bourgeois. C’est même ce qu’ils nomment devenir socialistes. Il n’y a que les paysans qui soient restés profondément paysans. »

    Charles Péguy, L'Argent

     

    « De mon temps tout le monde chantait. [...] Dans la plupart des corps de métiers on chantait.

    Aujourd'hui on renâcle. Dans ce temps-là on ne gagnait pour ainsi dire rien. Les salaires étaient d'une bassesse dont on n'a pas idée. Et pourtant tout le monde bouffait. Il y avait dans les plus humbles maison une sorte d'aisance dont on a perdu le souvenir. Au fond on ne comptait pas. Et on n'avait pas à compter. Et on pouvait élever des enfants. Et on en élevait. Il n'y avait pas cette espèce d'affreuse strangulation économique qui à présent d'année en année nous donne un tour de plus.

    On ne gagnait rien ; on ne dépensait rien ; et tout le monde vivait. »

    Charles Péguy, L'Argent

     

    « On oublie trop que le monde moderne, sous une autre face, est le monde bourgeois, le monde capitaliste.

    C’est même un spectacle amusant que de voir comment nos socialistes antichrétiens, particulièrement anticatholiques, insoucieux de la contradiction, encensent le même monde sous le nom de moderne et le flétrissent, le même sous le nom de bourgeois et de capitaliste. »

    Charles Péguy

     

    « La servitude est un air que l'on respire dans une prison

    Et dans une chambre de malade. Mais la liberté

    Est ce grand air que l'on respire dans une belle vallée

    Et encore plus à flanc de coteau et encore plus sur un large plateau bien aéré.

     

    Or il y a un certain goût de l'air pur et du grand air

    Qui fait les hommes forts, un certain goût de santé,

    D'une pleine santé, virile, qui fait paraître tout autre air

    Enfermé, malade, confiné. »

     

    Charles Péguy, Le mystère des saints innocents

     

    « Mais ces Français, qui lèvent toujours la tête,

    Qui ont toujours la tête droite

    Et haute,

    Quand dans une église cent cinquante ou deux cents rangées de Français à genoux

    Baissent la tête ensemble en même temps trois fois aux trois coups de la sonnette

    Pour l'offrande et l'ouverture

    Et pour la consécration et pour l'élévation du corps de mon fils,

    Ça se voit qu'ils baissent la tête et tout le monde comprend

    Que ça en vaut la peine,

    Que c'est un instant solennel et le plus grand mystère et le plus grand instant qu'il y ait dans le monde. »

     

    Charles Péguy, Dieu parle dans Le mystère des saints innocents

     

    « Demander la victoire et n’avoir pas envie de se battre, je trouve que c’est mal élevé.

    Les croisés, entre tous autres saint Louis, qui faisaient une guerre sainte, qui se battaient littéralement pour le corps de Dieu, pour le temporel de Dieu, puisqu’ils se battaient pour le recouvrement du tombeau de Jésus-Christ, ne s’y fiaient pourtant pas.

    Ils ne priaient pas comme des oies, qui attendent la pâtée. Ils priaient, mieux que nous, et ensuite, et si je puis dire en exécution de leur prière, et presque déjà en couronnement de leur prière, ils se battaient, eux-mêmes, tant qu’ils pouvaient, de tout leur corps, et eux-mêmes de tout leur temporel. Car dans le temporel et pour la conquête du temporel, il faut aussi engager le temporel.

    Aide-toi, le ciel t’aidera, ce n’est pas seulement un proverbe, de chez nous, et une fable de La Fontaine, c’est une théologie, et l’ordre de marche, et la forme même du commandement. »

    Charles Péguy, Œuvres en proses

     

    « Et eux, les hommes – pas tous, mais la plupart –

    Font de Noël leur fête à eux.

    Ils mangent et boivent en famille, ils se font des cadeaux.

     

    Je veux bien qu’ils s’offrent des cadeaux,

    Et demande même qu’ils en reçoivent.

    Mais qu’ils n’oublient pas le cadeau extraordinaire

    Que moi – Père – je leur ai fait de mon Fils unique. »

     

    Charles Péguy, « Le Noël »

     

    « Ainsi dans ce monde moderne tout entier tendu à l'argent, tout à la tension à l'argent, cette tension à l'argent contaminant le monde chrétien même lui fait sacrifier sa foi et ses mœurs au maintien de sa paix économique et sociale. »

    Charles Péguy, Notre Jeunesse

     

    « Miles Christi, tout chrétien est aujourd’hui un soldat ; le soldat du Christ. Il n’y a plus de chrétien tranquille […]

    Le moindre de nous est un soldat. Le moindre de nous est littéralement un croisé. »

    Charles Péguy

     

     

    PERRET

    « Qu’on le veuille ou non, la France est née royaume, elle ne tient que par ses ruines encore debout, et la République n’y loge non sans malaise : l’héritage lui fait mal, lui fait honte, elle voudrait pouvoir s’en passer, le balancer dans les ténèbres de la préhistoire.

    Elle en a contracté une espèce de délire contagieux qui nous précipite vers la vérité des autres, n’importe quelle vérité, pourvu qu’elle ne porte pas l’odieux poinçon de la croix et du lys. »

    Jacques Perret, Le vilain temps

     

    PERNOUD

    « À partir du XIe et pendant tout le XIIe siècle, la chevalerie va se développer. Le chevalier faisait le serment de se servir de son épée uniquement pour défendre le faible. C’est une exigence de dépassement extraordinaire. La femme y a joué un rôle non négligeable, puisque c’est elle qui remettait son épée au chevalier. »

    Régine Pernoud, Histoire et lumière

     

     

    PIE X (saint)

    « Le salut de la France ne peut être obtenu que par la reconnaissance du règne du Christ sur la nation »

    Saint Pie X, « Lettre à l'abbé Debout », 8 mai 1906.

     

    « Vous direz à vos compatriotes que, s’ils aiment la France, ils doivent aimer Dieu, aimer la foi, aimer l’Église, qui est pour eux tous une mère très tendre comme elle l’a été de vos pères.

    Vous direz qu’ils fassent trésor des testaments de saint Rémi, de Charlemagne et de saint Louis – ces testaments qui se résument dans ces mots si souvent répétés par l’héroïne d’Orléans :  "Vive le Christ qui est Roi des Francs". »

    Saint Pie X

     

     

    PIE XI

    « Nous déclarons et confirmons que la Vierge Marie Mère de Dieu, sous le titre de son Assomption dans le ciel, a été régulièrement choisie comme principale patronne de toute la France auprès de Dieu… »

    Pie XI, « Galliam Ecclesiae filiam »

     

    PROUDHON

    « Un homme qui travaille à assurer sa dynastie, qui bâtit pour l’éternité est moins à craindre que des parvenus pressés de s’enrichir et de signaler leur passage par quelque action d’éclat. »

    Pierre-Joseph Proudhon

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  • RAFFRAY (abbé)

    « Il est donc indispensable de dialoguer avec la société : l’Église a un rôle à jouer dans le redressement moral et social de notre pays, un rôle de premier plan. Tout progrès en ce sens ne pourra se faire qu’avec et même grâce à l’Église catholique, qui a été au cours de l’histoire de France le pilier central de notre société.

    Certes, l’Église traverse aujourd’hui une crise identitaire dramatique ; mais cette crise n’est que le pendant — et peut-être la conséquence ou même l’une des causes — de la crise identitaire que traverse l’Europe chrétienne.

    Construire un futur meilleur au niveau politique et social, un futur en harmonie avec l’identité de la France, ne peut donc évidemment se faire que grâce à une collaboration entre l’Église et le monde : une nouvelle alliance sacrée entre le sabre et le goupillon ! »

    Abbé Matthieu Raffray

     

    RASPAIL

    « Parmi ceux qui me liront, la plupart ne connaissent pas cette prière, mais certains s’en souviendront. Ce n’est pas une prière mièvre. Elle a le mérite d’être courte et d’en dire beaucoup en peu de mots, dans une langue claire. Mêlée au grondement du Talon, elle avait, si j’ose dire, de la gueule :

    Seigneur Jésus, apprenez-nous,

    À être généreux,

    À vous servir comme vous le méritez,

    À donner sans compter,

    À combattre sans souci des blessures,

    À nous dépenser sans attendre

    D’autre récompense

    Que celle de savoir

    Que nous faisons votre sainte volonté.

    C’est une prière de féodal adressée à son suzerain. On notera aussi le vouvoiement. Fermons la parenthèse. »

    Jean Raspail, En canot sur les chemins d’eau du roi

     

    « (...) ils confondent la France avec la République.

    Les « valeurs républicaines » se déclinent à l’infini, on le sait jusqu’à la satiété, mais sans jamais de référence à la France. Or la France est d’abord une patrie charnelle. En revanche, la République, qui n’est qu’une forme de gouvernement, est synonyme pour eux d’idéologie, idéologie avec un grand « I », l’idéologie majeure. »

    Jean Raspail, « La patrie trahie par la République »

     

    « Dieu soit remercié pour le jambon moelleux, le pain odorant, le vin frais ! À la santé du vieux monde et de ceux qui s’y trouvent encore bien !»

    Jean Raspail, Le Camp des saints

     

    « J'ai alors éprouvé un instant l'irrésistible désir d'aller porter ma jeune existence au‑delà de l'horizon, là où l'espace et le vent offrent à l'homme une dimension que je voyais comme une éternité palpable... »

    Jean Raspail, Le Président

     

    « On peut juger une race sur l’allure de ses femmes. »

    Jean Raspail, Journal peau-rouge

     

    « Qu’on m’entende bien : ils ne sont pas morts.

    Sans doute même bien plus nombreux qu’avant, transplantés dans une ville ou une autre, confondus, brassés, mêlés à la grande foule anonyme, ignorante du passé et de l’avenir, petits hommes semblables qui ont rejoint la ronde.

    Avec, peut-être, parmi eux, un prolétaire basané qui tripote, pensif, dans son bidonville, une hache de pierre polie, souvenir de son village, et qui sait encore qui il est : celui-là demeure un seigneur… »

    Jean Raspail, Pêcheur de lunes

     

    « Voyez-vous cette plaque de cheminée aux armes royales, les trois lys de France ? Lorsque je l'ai achetée il y a une dizaine d'années en achevant de restaurer cette maison, je ne vous connaissais pas, je n'avais jamais entendu parler de vous, je ne soupçonnais même pas votre existence. A la Maladrerie, je vis seul. Je n'y reçois jamais personne, et il me plaisait justement, certains soirs, en rêvant devant mon feu, de rendre à ce simple objet sa véritable signification symbolique. Vous ne l'ignorez pas, Monseigneur : ces plaques de cheminées qui ornaient tant de foyers français témoignent de l'antique principe sacré : le roi est partout chez lui.

    Il ajouta : "Vous êtes chez vous, Sire..." »

    Jean Raspail, Sire

     

    « C’est très bien de planter des bougies, de mettre des fleurs, de pleurer, de mettre des photos etc… Mais je ne comprends pas pourquoi ces manifestants, qui étaient très nombreux à ce moment-là, ne sont pas partis en cortège pour aller faire une gigantesque manif devant une ambassade de pays arabe, l’une des plus salafistes possibles – pas ça qui manque ! – en cassant quelques carreaux, en faisant beaucoup de bruit etc… En manifestant une réelle indignation !

    Il n’y a pas de colère… Et tant qu’il n’y a pas de colère, je ne vois pas du tout comment on s’en sortira. »

    Jean Raspail

     

    « Il y a un style « hussards ». Une façon de se tenir droit, d'aller jusqu'au bout de son destin, de mépriser les compromissions et de rire de ses illusions, de s'inventer une cause à sa mesure et de la défendre hautement, quitte à en mourir, mais gaiement.

    Plus qu'une morale : une attitude. »

    Jean Raspail

     

     

    RÉMI (saint)

    « Apprenez, mon fils, que le royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Église romaine, qui est la seule véritable Église de Jésus-Christ.

    Ce royaume sera un jour grand entre tous les royaumes de la terre ; il embrassera toutes les limites de l’empire romain et soumettra tous les autres royaumes à son sceptre. Il durera jusqu’à la fin des temps.

    Il sera victorieux et prospère tant qu’il restera fidèle à la foi romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois qu’il sera infidèle à sa vocation. »

    Saint Rémi à Clovis

     

    REY (monseigneur)

    « La concentration des forces vives de l’Église en France autour des milieux « bobos » et des classes aisées constituent une réalité sociologique avérée. Le catholicisme populaire avec ses dévotions, ses rites, est en perte de vitesse.

    En position minoritaire, les chrétiens qui échappent à la sécularisation ambiante sont ceux qui ont bénéficié de racines et traditions familiales solides, d’une éducation privilégiée, dans des écoles catholiques ou des mouvements de jeunesse où la transmission de la foi, de ses rites, de la morale et de la doctrine catholique… leur ont permis d’assumer l’héritage chrétien et de développer une culture d’engagement et de résistance.

    La transformation de la ruralité qui, jusqu’au début du XXe siècle, constituait le socle traditionnel assumé de vie et de pratique chrétiennes ; la dislocation de la famille, premier vecteur de vie religieuse, au profit d’un individualisme souvent narcissique ; l’emprise du numérique qui affecte tous les milieux sociaux, mais plus particulièrement les milieux populaires qui sont rapidement annexés par le prêt-à-penser médiatique ; l’appauvrissement de la présence de l’Église dans les périphéries, du contenu de son message doctrinal et de sa pratique cultuelle dans les années 60… sont autant de facteurs sociétaux et intra-ecclésiaux qui soulignent ce décalage, voire cette fracture, d’une grande partie de la population dans son lien avec l’Église (...)

    Pour que le christianisme sorte d’un esprit de forteresse, de tiédeur, ou de compromission qui est étranger à son ADN, et qu’il endosse une dimension attestatrice et prophétique, il est impérieux qu’une transformation pastorale des communautés chrétiennes intervienne à partir des ministres ordonnés eux-mêmes. La conversion du corps ecclésial passe par sa tête. (...)

    Dans un contexte relativiste, il s’agit à la fois d’assumer et d’approfondir une identité chrétienne, mais qui reste fondamentalement ouverte et disponible pour rejoindre ceux qui oublient Dieu ou le refusent. »

    Monseigneur Dominique Rey

     

    ROCHEDY

    « Ne se sentir aucun devoir vis-à-vis de ses ancêtres finit toujours par éliminer tous sens du devoir vis-à-vis de ses enfants.

    On ne s’émancipe des impératifs du passé que pour se soustraire aux responsabilités de l’avenir. »

    Julien Rochedy

     

    ROSTAND

    « Monsieur de Bergerac est mort, je le regrette.

    Ceux qui l'imiteraient seraient originaux.

     

    C'est la grâce aujourd'hui qu'à tous je vous souhaite :

    Soyez de petits Cyrano. »

    Edmond Rostand

     

    « Le panache n’est pas la grandeur, mais quelque chose qui s’ajoute à la grandeur, et qui bouge au-dessus d’elle.

    C’est quelque chose de voltigeant, d’excessif… Le panache, c’est l’esprit de la bravoure.

    Oui, c’est le courage dominant à ce point la situation qu’il en trouve le mot.

    Plaisanter en face du danger, c’est la suprême politesse, un délicat refus de se prendre au tragique ; le panache est alors la pudeur de l’héroïsme, comme un sourire par lequel on s’excuse d’être sublime.

    Le panache, c’est souvent, dans un sacrifice qu’on fait, une consolation d’attitude qu’on se donne.

    Un peu frivole peut-être, un peu théâtral sans doute, le panache n’est qu’une grâce ; mais cette grâce est si difficile à conserver jusque devant la mort, cette grâce suppose tant de force que, tout de même, c’est une grâce que je nous souhaite. »

    Edmond Rostand

  • SAINT-EXUPÉRY (de)

    « Vous châtierez d'abord le mensonge, et la délation qui certes peut servir l'homme et en apparence la cité. Mais seule la fidélité crée les forts. Car il n'est point de fidélité dans un camp et non dans l'autre. Qui est fidèle est toujours fidèle. Et celui-là n'est point fidèle qui peut trahir son camarade de labour.

    Moi j'ai besoin d'une cité forte et je n'appuierai pas sa force sur le pourrissement des hommes. »

    Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle

     

    « Et voilà qu’ils pleuraient de joie en caressant leurs sabres ! Leurs armes oubliées, rouillées, avilies, mais qui leur apparurent comme une virilité perdue, car seules elles permettent à l’homme de créer le monde. Et ce fut le signal de la rébellion, laquelle fut belle comme un incendie ! Et tous, ils moururent en hommes ! »

    Antoine de Saint-Exupéry, Citadelle

     

    « On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »

    Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit prince

     

    « Ah !... Général, il n'y a qu'un problème, un seul de par le monde : rendre aux hommes une signification spirituelle. Faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. »

    Antoine de Saint Exupéry, « Lettre au Général X »

     

    « À quoi bon discuter les idéologies ? Si toutes se démontrent, toutes aussi s’opposent, et de telles discussions font désespérer du salut de l’homme. Alors que l’homme, partout, autour de nous, expose les mêmes besoins : nous voulons être délivrés.

    Il est deux cents millions d’hommes, en Europe, qui n’ont point de sens et voudraient naître. L’industrie les a arrachés au langage des lignées paysannes et les a enfermés dans ces ghettos énormes qui ressemblent à des gares de triage encombrées de rames de wagons noirs. Du fond des cités ouvrières, ils voudraient être réveillés. »

    Antoine de Saint-Exupéry, Terre des Hommes

     

    « Vieux bureaucrate, mon camarade ici présent, nul jamais ne t’a fait évader et tu n’en es point responsable. (...)

    Tu t’es roulé en boule dans ta sécurité bourgeoise, tes routines, les rites étouffant de ta vie provinciale, tu as élevé cet humble rempart contre les vents et les marées et les étoiles. Tu ne veux point t'inquiéter des grands problèmes, tu as eu bien assez de mal à oublier ta condition d’homme.

    Tu n’es point l’habitant d’une planète errante, tu ne te poses point de questions sans réponse : tu es un petit bourgeois de Toulouse. Nul ne t’a saisi par les épaules quand il était temps encore.

    Maintenant, la glaise dont tu es formé a séché, et s’est durcie, et nul en toi ne saurait désormais réveiller le musicien endormi ou le poète, ou l’astronome qui peut-être t’habitait d’abord. »

    Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes

     

    « Quiconque porte dans le cœur une cathédrale à bâtir, est déjà vainqueur. La victoire est fruit de l'amour. L'amour reconnaît seul le visage à pétrir. L'amour seul gouverne vers lui. L'intelligence ne vaut qu'au service de l'amour. »

    Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes

     

    « La mère n’avait point seulement transmis la vie : elle avait, à ses fils, enseigné un langage, elle leur avait confié un bagage si lentement accumulé au cours des siècles, le patrimoine spirituel qu’elle avait elle-même reçu en dépôt, ce petit lot de traditions, de concepts et de mythes qui constitue toute la différence qui sépare Newton ou Shakespeare de la brute des cavernes. »

    Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes

     

    « Le Soldat n’est pas un homme de violence. Il porte les armes et risque sa vie pour des fautes qui ne sont pas les siennes. Son mérite est d’aller sans faillir au bout de sa parole tout en sachant qu’il est voué à l’oubli. »

    Antoine de Saint-Exupéry, Terre des Hommes

     

    « Ne comprenez-vous pas que le don de soi, le risque, la fidélité jusqu’à la mort, voilà des exercices qui ont largement contribué à fonder la noblesse de l’homme ? Quand vous cherchez un modèle à proposer, vous le découvrez chez le pilote qui se sacrifie pour son courrier, chez le médecin qui succombe sur le front des épidémies, ou chez le méhariste qui, à la tête de son peloton maure, s’enfonce vers le dénuement et la solitude. Quelques-uns meurent chaque année. Si même leur sacrifice est en apparence inutile, croyez-vous qu’ils n’ont point servi ? Ils ont frappé la belle pâte vierge que nous sommes d’abord une belle image, ils ont ensemencé jusqu’à la conscience du petit enfant, bercé par des contes nés de leurs gestes. Rien ne se perd et le monastère clos de murs, lui-même, rayonne. »

    Antoine de Saint-Exupéry, Un sens à la vie

     

    « Je suis triste pour ma génération qui est vide de toute substance humaine. Qui n’ayant connu que les bars, les mathématiques et les Bugatti comme forme de vie spirituelle, se trouve aujourd’hui plongé dans une action strictement grégaire qui n’a plus aucune couleur…

    Aujourd’hui nous sommes plus desséchés que des briques, nous sourions de ces niaiseries. Les costumes, les drapeaux, les chants, la musique, les victoires (il n’est pas de victoire aujourd’hui, il n’est que des phénomènes de digestion lente ou rapide) tout lyrisme sonne ridicule et les hommes refusent d’être réveillés à une vie spirituelle quelconque. Ils font honnêtement une sorte de travail à la chaîne. Comme dit la jeunesse américaine, « nous acceptons honnêtement ce job ingrat » et la propagande, dans le monde entier, se bat les flancs avec désespoir…

    Je hais mon époque de toutes mes forces. L’homme y meurt de soif… »

    Antoine de Saint-Exupéry

     

    SAINT MARC (de)

    « Les hommes n'avaient plus de familles, plus de patrie et - même si ce n'était pas des hommes à vomir leurs sentiments - on y sentait un très grand capital de dévouement. Affectivement, ils donnaient beaucoup.

    Et puis on voyait un garçon qui ne portait vraisemblablement pas son vrai nom, qui ne racontait jamais sa vie parce que ça ne se faisait pas à la Légion, avec une pudeur que personne ne transgresse jamais.

    On se disait : quel remords habite cet homme, quelle somme de souffrances, d'épreuves, de courage… ? »

    Hélie de Saint Marc, Toute une vie

     

    « Les Justes meurent comme des chiens ; les crapules ont leur chance. C’est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n’y est pas un scandale mais la règle commune. »

    Hélie de Saint Marc

     

    « Si on doit un jour ne plus comprendre comment un homme a pu donner sa vie pour quelque chose qui le dépasse, ce sera fini de toute un monde, peut-être de toute une civilisation. »

    Hélie de Saint Marc

     

    « Les adolescents d’aujourd’hui ont peur d’employer des mots comme la fidélité, l’honneur, l’idéal ou le courage. Sans doute ont-ils l’impression que l’on joue avec ces valeurs – et que l’on joue avec eux. Ils savent que leurs aînés se sont abîmé les ailes.

    Je voudrais leur expliquer comment les valeurs de l’engagement ont été la clef de voûte de mon existence, comment je me suis brûlé à elles, et comment elles m’ont porté.

    Il serait criminel de dérouler devant eux un tapis rouge et de leur faire croire qu’il est facile d’agir. La noblesse du destin humain, c’est aussi l’inquiétude, l’interrogation, les choix douloureux qui ne font ni vainqueur ni vaincu. »

    Hélie de Saint Marc

     

    SARAH (cardinal)

    « C’est désormais dans le cœur de chaque famille, de chaque chrétien, de tout homme de bonne volonté, que doit se lever une Vendée intérieure !

    Tout chrétien est spirituellement un Vendéen ! Ne laissons pas étouffer en nous le don généreux et gratuit. Sachons comme les martyrs de Vendée puiser ce don à sa source : dans le Cœur de Jésus.

    Prions pour qu’une puissante et joyeuse Vendée intérieure se lève dans l’Eglise et dans le monde ! »

    Cardinal Robert Sarah

     

    « Peuple de France, retourne à tes racines !" »

    Cardinal Robert Sarah

     

    SÉGUR (de) (monseigneur)

    « La Révolution est, ou plutôt serait la destruction totale de l’ordre divin sur la terre, le règne parfait de Satan dans le monde. C’est la grande révolte de la société contre l’Eglise, de l’homme contre le Fils de l’homme, de la terre contre le Ciel. »

    Monseigneur de Ségur

     

     

    SEVIN (père)

    « Du chevalier on attendait trois qualités : Humilité, Force et Noblesse. Toutes trois doivent caractériser notre allure spirituelle, notre tendance à la perfection religieuse. »

    Père Sevin

     

    « Du chevalier on attendait trois qualités : humilité, force et noblesse. Toutes trois doivent caractériser notre allure spirituelle, notre tendance à la perfection religieuse. »

    Père Sevin

     

    SERVIEN

    « On peut labourer les friches et reconstruire mais les pertes humaines sont irréparables. Toute une génération ardente et généreuse, une jeunesse d'élite était disparue. Elle ne fut pas remplacée et l'élan du pays fut brisé. »

    Henri Servien, Petite Histoire de France

     

    SOCRATE

    « Aucun homme n’a le droit d’être un amateur en matière d’entraînement physique. C’est une honte pour un homme de vieillir sans voir la beauté et la force dont son corps est capable. »

    Socrate

     

    SONIS (de) (général)

    « Le véritable héroïsme, à mon avis est la constante fidélité dans une vie humble et cachée […] vous marchez alors dans la seule gloire qui éclaire l’âme sans la brûler. »

    Général de Sonis, « Lettre à sa fille Sœur Marie »

  • THIBON

    « Il importe avant tout de comprendre que même dans l’ordre le plus temporel, il n’est pas de plénitude humaine pos­sible, dont Dieu ne soit pas l’âme et le centre. »

    Gustave Thibon, Ce que Dieu a uni

     

    « Le véritable esprit conservateur est autre chose. Il ne consiste pas à retourner en arrière, mais à remonter jusqu’à la source. Nous ne voulons pas répéter, mais renouveler.

    Et pour cela nous devons nous placer au centre même du jaillissement de l’histoire, c’est-à-dire au cœur de cette nature humaine et politique qui varie à l’infini dans ses manifestations, mais dont l’essence reste à jamais identique parce qu'elle se situe au-delà du temps. L’accident passe et se démode, l’être subsiste.

    Et si nous nous tournons souvent vers le passé, ce n’est pas par nostalgie de ce qui n’est plus, mais pour y découvrir, sous le flux des contingences, les linéaments d’une nécessité qui demeure. »

    Gustave Thibon, « La Nation française »

     

    « Ne pas mourir est une chose. Vivre en est une autre. Nous entrons dans une ère où l’homme cultive et multiplie tous les moyens de ne pas mourir (médecine, confort, assurances, distractions) – tout ce qui permet d’étirer ou de supporter l’existence dans le temps, mais non pas de vivre…

    Nous voyons poindre l’aurore douteuse et bâtarde d’une civilisation où le souci stérilisant d’échapper à la mort conduira les hommes à l’oubli de la vie. »

    Gustave Thibon, Notre regard qui manque à la lumière

     

    « Deux instincts coïncident dans mon esprit : l'un (qui tient à mon tempérament) et qui tend vers la révolte, le non-conformisme, et l'autre (qui procède de ma raison) qui adhère à l'ordre et à la tradition. Dans une époque normale, je me sentirai déchiré entre ces deux vocations contradictoires.

    Mais le malheur des temps fait qu'aujourd'hui elles se confondent. Le désordre et la folie étant installés au pouvoir et dans les mœurs et devenus l'objet un nouveau conformisme, (...) les amants de l'ordre et de la raison se trouvent nécessairement rejetés dans le camp des révoltés.

    Quel privilège de pouvoir unir dans le même élan l'anticonformisme et le bon sens ! »

    Gustave Thibon, Notre regard qui manque à la lumière

     

    « Il y a infiniment plus d’intelligence et de sagesse dans l’âme d’un vieux paysan, riche de ses traditions ancestrales et de son expérience personnelle, qui met tant d’esprit dans ses travaux matériels que dans tel intellectuel gonflé de science assimilée qui accomplit matériellement sa tâche spirituelle... »

    Gustave Thibon, Retour au réel

     

    « Nous préférons le vieux paysan illettré qui puise sa rude sagesse dans le contact direct avec la réalité que Dieu a faite au déraciné farci de vaines lectures, qui, comme chante Mistral “ne connaît plus l’heure au soleil et à qui les vieux chemins ne disent rien”.

    Dans tous les domaines, nous préférons les plus humbles réalités en qui nous sentons une âme aux plus hautes apparences qui n’en ont pas. »

    Gustave Thibon, Retour au réel

     

    « L’homme qui vit en contact avec le réel, qui travaille sur du réel, a nécessairement le sens du réel : il sait d’instinct ce qui est possible, ce qui est fécond. Ce qu’on appelle le bon sens n’est pas autre chose que cet équilibre que crée dans la pensée et les actes la communion au réel. L’homme de bon sens est toujours un homme relié.

    L’isolé, le déraciné au contraire — si intelligent qu’il puisse être — n’a pas de bon sens, et l’absurdité éclate dans ses propos et dans ses gestes. »

    Gustave Thibon, Retour au réel

     

    « Les nations ont besoin de héros et de saints comme la pâte a besoin de levain. »

    Gustave Thibon

     

    « Restez à jamais fidèle - contre l’univers entier et surtout contre vous-mêmes - à ce que vous avez entrevu et désiré durant les heures les plus pures de votre vie. »

    Gustave Thibon

     

     

    TRAVERS

    « Là où le monde traditionnel connaissait des hiérarchies distinctes, fondées sur la sagesse, l’honneur, le courage militaire, etc., le monde moderne aplatit tout et se contente de compter les fortunes.

    En ce sens, la modernité est une régression, l’étouffement de la spiritualité par la matière. »

    Guillaume Travers, Capitalisme moderne et société de marché

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  • VANDROMME

    « Nous n’avons pas à rougir de nos cathédrales et de nos châteaux, de nos monastères et de nos hôtels patriciens. Ce sont de beaux souvenirs pour l’enchantement de la mémoire.

    Que notre protocole roule les tambours en l’honneur de notre peuple d’artisans. Nos ferronniers, nos batteurs de cuivre, nos céramistes, nos tapissiers de haute lisse, nos sculpteurs, ceux qui habillèrent nos murs de pourpre, qui tissèrent le linceul de pierre des gisants, qui bâtirent les socles et les voûtes, qui torturèrent le bois avec précaution pour qu’il pousse le cri de sa tendresse, voilà les ancêtres de notre esprit, de notre labeur, les pages et les princes de notre royaume culturel.

    Nous les rencontrons partout, aux jubés et dans le chœur lyrique de nos cathédrales, au pied de nos escaliers monumentaux et à l’entrée des salons d’apparat, dans nos maisons profondes à l’ébénisterie embrasée par la lumière qui tombe des lustres de cristal.

    Miracles collectifs comme un théâtre moyenâgeux. Quelques paraphes magistraux scandent l’effort solitaire ; mais, pour l’essentiel, c’est dans des ateliers, où l’obstination des uns épaulait la patience des autres, que se célébra à l’unisson l’office de notre éloquence et de notre virtuosité.

    Notre culture populaire ne date pas d’aujourd’hui. C’est le chef-d’œuvre de notre artisanat. Nous ne réclamons pas des siècles ce qu’ils ne nous ont pas apporté. Nous avons fait des métiers du bois, du fer, de la pierre et de la laine, la tradition de notre effort et de notre art. La mémoire du peuple a besoin de témoins ? Voici les nôtres. Voilà nos racines. »

    Pol Vandromme

     

    VENNER

    « À 18 ou à 20 ans, comment un garçon épris d’absolu, d’engagement, de sacrifice, de foi… pourrait-il être démocrate, système basé sur le compromis, le scepticisme et la relativisation des idées, la réduction de toute chose aux petits intérêts et à la tranquillité bourgeoise.

    C’est une idéologie de vieillards et de rentiers, imaginée par des bourgeois (des gens qui pensent bassement) pour leur satisfaction propre. »

    Dominique Venner, Carnets rebelles

     

    « Dans la plupart des sociétés policées modernes, les ministres, les banquiers, les directeurs de journaux, les hauts fonctionnaires, les puissants échappent, sauf exception, aux conséquences des fautes ou des indélicatesses qui enverraient aux assises ou en correctionnelle des citoyens de moindre rang.

    Cette impunité apparemment acceptée par le grand nombre n’en laisse pas moins subsister de sourds désirs de châtiments. L’éveil imprévisible de tels sentiments peut faire flamber des rancœurs d’une force volcanique.

    Des régimes apparemment bien assis peuvent subitement s’effondrer dans l’indifférence générale, faute de défenseurs, ou dans l’allégresse, en raison du grand nombre de mécontents. »

    Dominique Venner, Le cœur rebelle

     

    « Dans la plupart des sociétés policées modernes, les ministres, les banquiers, les directeurs de journaux, les hauts fonctionnaires, les puissants échappent, sauf exception, aux conséquences des fautes ou des indélicatesses qui enverraient aux assises ou en correctionnelle des citoyens de moindre rang.

    Cette impunité apparemment acceptée par le grand nombre n’en laisse pas moins subsister de sourds désirs de châtiments. L’éveil imprévisible de tels sentiments peut faire flamber des rancœurs d’une force volcanique.

    Des régimes apparemment bien assis peuvent subitement s’effondrer dans l’indifférence générale, faute de défenseurs, ou dans l’allégresse, en raison du grand nombre de mécontents. »

    Dominique Venner, Le cœur rebelle

     

    « Ce n'est pas dans la mollesse, mais dans la fermeté de l'esprit et la résolution du cœur que sera engendré notre avenir. »

    Dominique Venner, Histoire et tradition des Européens

     

    « Bien que décriée, la notion de virilité reste irremplaçable pour définir ce qui est masculin. Ce n'est évidemment pas une affaire de pilosité, de posture ou de brutalité.

    La virilité est une disposition de l'âme et du tempérament, qui fait bon ménage avec la délicatesse et la sensibilité. »

    Dominique Venner

     

    « Je voulais enfin suggérer qu’existe dès maintenant à titre individuel une élite invisible, étrangère aux distinctions de classes. Ce sont des hommes et des femmes qui, par souci d’excellence personnelle, s’imposent silencieusement des devoirs supérieurs. On les rencontre dans bien des milieux. Nul lien ne les associe et nul signe apparent ne les distingue aux yeux du commun. [...]

    Fonder une aristocratie "secrète" fut, en son temps, l’un des buts du génial créateur du scoutisme. Il avait l’expérience de la très ancienne aristocratie britannique, toute malade qu’elle fût, l’expérience aussi d’une armée encore pénétrée par un esprit de noblesse remontant à l’Iliade. Son dessein reste actuel, à condition de le purger durement de tout "bongarçonnisme". »

    Dominique Venner

     

     

    VILLIERS (de)

    « À chaque fois que j’entre sous le vieux porche [d’une cathédrale], marqué par les vicissitudes de la pierre souffrante, décapitée, je ressens en moi charnellement, qui vibre, toute une France des hautes nefs immémoriales, une foule chantante, un grouillement d’âmes simples, un hymne à l’unité profonde de la symphonie millénaire, l’accord parfait du burin sur la pierre et du souffle de l’esprit.

    C’est une grande émotion que cette présence de l’œuvre vive, une respiration qui ne s’éteint pas.

    Des ombres qui se lèvent le long des colonnes. Des géants. Des gisants de géants. »

    Philippe de Villiers, Les Cloches sonneront-elles encore demain ?

     

    « La France a été expropriée de chez elle. Si elle regagne ses pénates et recouvre sa mémoire, l’esprit retrouvera son rayonnement et sa force d’attraction.

    Il faut relire la fable du “riche Laboureur” qui sentait sa mort prochaine et fit venir ses enfants :

     

    Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l’héritage

    Que nous ont laissé nos parents.

    Un trésor est caché dedans. »

     

    Philippe de Villiers, Les Cloches sonneront-elles encore demain ?

     

    « Les Gaulois réfractaires n'ont pas tout à fait perdu leurs défenses identitaires. Il y a encore, dans le tissu conjonctif, des anticorps. On peut viser maintenant l'immunité collective. Et, pour cela, il faudra offrir et transmettre un récit partagé, le récit d'une histoire qui rassemble, qui nous porte et nous exhausse au-delà des angoisses du pain quotidien. Un peuple ne peut pas survivre quand il pratique trop longtemps l'hypermnésie des lâchetés et l'amnésie des grandeurs. Nous avons besoin de nous réchauffer au feu des gloires anciennes pour en susciter de nouvelles. Nous avons besoin du Légendaire français. Pour avoir envie de poursuivre l'œuvre.

    Il faudra sortir les nouvelles générations de la mémoire pénitentielle où les ont plongées les biohistoriens qui sont devenus des médecins légistes. Mettons sous les yeux des enfants une histoire qui ne soit plus un tissu de noirceurs, mais un livre d'heures.

    Une nation, c'est un lien amoureux. Quand nous allons revivre, l'esprit déconfiné, il faudra refaire un peuple amoureux. La France n'est pas seulement un état civil, elle se déploie, depuis les Tropiques jusqu'aux neiges éternelles, comme un poème de nature et de vie aux harmoniques sublimes. Elle est encore plus que tout cela. La France est un roman d'amour. »

    Philippe de Villiers, Les Gaulois réfractaires demandent des comptes au Nouveau Monde

     

    « Jadis, quand il y avait un grand malheur dans la cité, jusqu’à Paul Reynaud en 1940 qui alla à pied réclamer un miracle à Notre-Dame, on se précipitait dans les églises. Les curés se promenaient avec le Saint Sacrement, aspergeaient les rues et les malades, les appels à la prière étaient partout. (…)

    Aujourd’hui, les communiqués épiscopaux ont revêtu à leur tour la phraséologie du commun : “La Santé est le premier de nos biens communs”. Il y a même des évêques qui viennent d’interdire aux personnes âgées de plus de 70 ans de participer aux enterrements.

    On enterre à la pelle, plus au goupillon. Et Lourdes ferme ses portes. Il n’y a plus de miracle. On ferme la grotte, on éteint les cierges. On confine Bernadette. Renversement de perspective qui ne sera pas sans conséquence. Foin de la piété populaire et des cierges de supplication.

    Quand on entend les appels à de nouvelles vocations, je me dis par-devers moi : une Église qui ferme ses églises ne peut susciter qu’une sorte de vocation : la vocation de serrurier. »

    Philippe de Villiers

  • WINKLER

    « ll est un sang qui irrigue nos veines, tel un feu. (...)

    Qu’importe les autres, qu’importe les attirances superficielles et momentanées dont nos frères sont abreuvés et tributaires, nous avançons avec les siècles. Nous sommes cette fidélité, qui chaque jour nourrie de la sève des Du Guesclin, Jeanne et Baudouin, comme tant d’autres, nous interdit tout doute et fléchissement. (...)

    Fier d’un passé, d’une terre qui a vu naître la chevalerie et dont la langue fut et reste celle de la magnificence, nous savons où reste l’essentiel. »

    Frédéric Winkler

    « La France n’est pas faite pour vivre couchée car sous nos pieds dorment des générations de héros.

    Est-on prêt à relever le défi historique et renouer avec ses grandes heures ? Sentons-nous cette noblesse d’âme, ce souffle, cette présence des preux à nos côtés pour nous guider dans nos pas et nous libérer de la veulerie marchande et matérialiste ? »

    Frédéric Winkler.

    « …stoïque et douloureuse figure, la plus noble peut être de l’histoire des Croisades, figure où l’héroïsme, sous les pustules et les écailles qui le couvrent, confine à la sainteté, pure effigie du roi français… »

    Frederic Winkler, à propos de Baudouin IV de Jérusalem

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